«Vos ancêtres ont libéré l'Algérie de l'esclavage et de la colonisation et ils ont pour cela toute notre gratitude.» «Nous avons mis un terme au mal (la fitna) vécu par les petits et les grands en instaurant la paix par la réconciliation nationale qui a été concrétisée sur le terrain. Tout cela pour que vous puissiez grandir et continuer à construire le pays». Ce sont là quelques propos du message du président de la République adressé à l'occasion de la Journée parlementaire pour enfants, tenue hier à la haute chambre, et lu par le président du Conseil de la nation, M.Abdelkader Bensalah. M.Abdelaziz Bouteflika affirme que l'espoir en les enfants «est grand», souhaitant qu'ils soient «la fierté de l'Algérie». «Vos ancêtres ont libéré l'Algérie de l'esclavage et de la colonisation et ils ont pour cela toute notre gratitude, quant à vous, soyez à la hauteur des ambitions de votre peuple et de votre grand pays», a ajouté le chef de l'Etat. Il a d'ailleurs mis en garde contre les conséquences négatives qui peuvent provenir de la mondialisation dans le sens où elle impose un monopole culturel et une dépendance sociale et politique. Notons que cette manifestation, la deuxième du genre, organisée conjointement par le Conseil de la nation et le ministère de l'Education nationale, s'est déroulée en présence du président du Conseil de la nation, M.Abdelkader Bensalah, ainsi qu'un nombre de ministres et des représentants des Nations unies en Algérie. Elle a connu la présence de 147 enfants venus des différentes wilayas du pays à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance. Trois enfants, issus de la communauté algérienne établie à l'étranger, ont également pris part à cette manifestation. Intervenant à cette rencontre, le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, a affiché sa «fierté» quant aux avancées enregistrées par l'Etat, depuis l'indépendance, en matière d'éducation et d'alphabétisation, rappelant à cet effet que 97% des enfants algériens sont actuellement scolarisés et que le taux d'analphabètes a été réduit à moins de 25%. Il a annoncé, à l'occasion, la réception, dès la prochaine rentrée scolaire, de 165 nouveaux CEM et 64 lycées. Cette journée parlementaire vise notamment à permettre aux enfants d'exprimer leurs préoccupations et prendre connaissance des questions relatives à la santé et à l'environnement. Son organisation pour la deuxième fois, ainsi que l'intérêt porté par le président de la République à un tel événement, traduit la volonté des pouvoirs publics de prendre en charge cette frange de la société. D'ailleurs, en termes législatifs, soulignons l'adoption, le 18 janvier 2006, d'un projet de loi sur la protection de l'enfance par le conseil de gouvernement. Il s'agit, en fait, du renforcement et de l'unification des principaux textes régissant la vie de l'enfant ainsi que leur harmonisation avec les principaux pactes et conventions ratifiés par l'Algérie à travers «la mise en place de mécanismes de protection sociale et judiciaire». Ce texte prévoit aussi le renforcement de la protection des enfants en danger physique ou moral, nécessitant une prise en charge sociale, ainsi que les enfants délinquants dont la situation appelle des décisions judiciaires appropriées. Il vise la prise en charge sociale et juridique de l'enfant jusqu'à l'âge de 18 ans et prévoit de nouvelles dispositions comme la non-poursuite judiciaire à l'encontre de l'enfant de moins de 10 ans, la création d'un organe national pour la protection et la promotion des droits de l'enfance et d'organes médiateurs pour le règlement des conflits avant la comparution du mineur devant la justice.