Ces dernières restent, malheureusement, marginalisées avec seulement un volume global de 341 millions de dollars. Les échanges commerciaux de l'Algérie ont enregistré durant les quatre premiers mois, un excédent de 9,84 milliards de dollars. Soit une hausse de 49% par rapport à la même période de l'année précédente (6,60 milliards). Selon les données du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes et rapporté par l'agence APS, les exportations ont atteint 16,67 milliards de dollars (mds USD), soit une augmentation de 20,44% par rapport à la même période de 2005 (13,84 mds USD), tandis que les importations ont enregistré une baisse de 5,71%, totalisant 6,82 mds USD contre 7,23 mds USD durant les quatre premiers mois de 2005. Cependant l'économie algérienne reste tributaire des exportations d'hydrocarbures qui continuent de représenter l'essentiel des ventes de l'Algérie à l'étranger avec 97,97% du volume global (16,33 mds USD) et une augmentation, en valeur, de 20,82% par rapport à la même période 2005. En effet, les exportations hors hydrocarbures demeurent marginales avec seulement 2% du volume global des exportations, soit une valeur de 341 millions de dollars. C'est là d'ailleurs une réalité avérée depuis les premières années de l'indépendance. Même si elles sont en hausse de 4,95% par rapport à la même période de référence, soit 325 millions de dollars, il n'en demeure pas moins qu'elles sont loin de refléter les potentialités économiques nationales. Un constat amer qui fait que sans les recettes du pétrole et du gaz, l'Algérie serait un pays pauvre du fait que ses compétences dans les autres domaines sont limitées, voire même inexistantes. Aussi, il est donc impératif, aujourd'hui pour les pouvoirs publics, de se concerter sur le développement et la redynamisation des secteurs hors hydrocarbures en s'inspirant du savoir-faire universel et en intégrant les moyens technologiques adéquats dans l'objectif d'assurer aux produits algériens «leur place» dans le marché mondial. De ce fait, il est impératif de donner plein sens à la politique de promotion des exportations hors hydrocarbures en impliquant directement, dans un environnement clair, souple, efficace et de manière harmonieuse, l'ensemble des auxiliaires à l'exportation. Sur ce point, l'analyse de l'ancien ministre du Commerce, Nouredine Boukrouh, est plus que d'actualité. Ce dernier disait: «Pour un pays qui exporte 778 millions de dollars horshydrocarbures et qui importe pour 11 milliards de dollars, il y a plus qu'urgence à revoir notre législation sur le commerce extérieur et à adapter notre cadre juridique et notre environnement économique aux règles en vigueur de par le monde, si l'on ne veut pas compromettre tous nos acquis et rester en dehors d'un monde qui avance». Sur ce point, la politique de soutien, pour ne pas dire de relance économique et notamment la gestion de l'embellie financière est à revoir de plus près.