Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed a insisté sur la nécessité de maintenir les voies du dialogue et de la concertation avec le partenaire social dans son secteur. Cette volonté est exprimée à travers la dernière rencontre avec le syndicat des inspecteurs de l'Education nationale. La rencontre a eu comme objectif d'«examiner les différentes questions relatives aux affaires éducatives et étudier leurs propositions», précise-t-on. Le dialogue est érigé comme mécanisme incontournable de la part de la tutelle qui rappelle que «tous les thèmes inhérents aux préoccupations des travailleurs du secteur de l'Education nationale seront prises en charge par la tutelle en se référant au levier de la concertation», rappelle-t-on. Le dialogue qui a été tenu avec le syndicat des inspecteurs de l'Education nationale est une continuité dans la série des rencontres qui ont eu lieu avec les autres syndicats sectoriels dépendant de la tutelle. À ce propos, le contenu de l'échange a été dévoilé par les responsables du ministère de l'Education nationale en soulignant que «la rencontre s'inscrit dans le cadre de la consécration du principe de partenariat et de la consolidation des actions de concertation avec tous les partenaires agréés du secteur ainsi que pour être à l'écoute des différentes préoccupations relatives aux affaires éducatives et à l'examen de l'ensemble de leurs propositions en vue de remédier aux lacunes en matière de gestion de la scolarité», affirme-t-on. Le pouvoir d'achat des enseignants, la nécessité de trouver une solution au problème du poids du cartable scolaire, de la surcharge des programmes scolaires et le traitement des anomalies contenues dans le statut particulier des personnels de l'Education nationale, sont les points nodaux qui constituent la matrice des revendications des syndicats du secteur de l'Education nationale. La tutelle a rappelé que la rencontre «intervient dans le cadre de l'établissement d'une approche qui fait prévaloir le dialogue et la concertation dans le traitement des préoccupations soulevées et l'échange de vues sur les questions relatives au secteur dans le respect et la confiance, et ce, dans le cadre des prérogatives et conformément à la réglementation en vigueur». C'est le signe d'une bonne volonté dont la majorité des syndicats a fait preuve de compréhension et de partage de cette démarche. Le secteur de l'Education nationale a été de tout temps un apanage des forces obscures visant la mainmise et la suprématie de leur approche idéologique inhérente au programme pédagogique avec une orientation partisane sous forme de pression syndicale en recourant à la grève comme moyen de pression. Certes, beaucoup de syndicats de l'Education nationale essayent de faire la nuance en optant pour des revendications socioprofessionnelles. Mais, certains confondent revendication syndicale et récupération politicienne des questions pédagogiques et de la nature de l'école. Dans ce sens, la rencontre du ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed avec le syndicat des inspecteurs de son secteur a fait allusion à la pratique syndicale et la séparation de cette pratique de champ politique. Dans le même sillage, le ministre a rappelé à ce propos que «l'exercice du droit syndical compte parmi les principaux fondements de la démocratie et que la Constitution de 2020 garantit et consacre ce droit»n et d'ajouter «la révision de la loi sur les modalités d'exercice de l'action syndicale doit être adaptée aux résolutions du Bureau international du travail», souligne-t-on. Le ministre s'est attardé sur la question de mécanisme pour régenter l'exercice syndical et son organisation en rappelant le besoin d'«associer les syndicats sectoriels à la mise en place de mécanismes juridiques pour évaluer la performance syndicale et faire la séparation entre l'action syndicale, la responsabilité dans la gestion et l'appartenance politique», mentionne-t-on. Il est clair que l'urgence est au dialogue constructif et aux échanges sereins loin du chantage de part et d'autre pour permettre au secteur de l'Education nationale de suivre un nouveau chemin dans l'objectif de rendre à l'école ses lettres de noblesse et à l'enseignant sa place de choix au sein de la société.