Basé sur les nouvelles dispositions issues du renouvellement des institutions, le secteur de la justice est en phase de mutation, motivée par l'impératif de se diriger vers l'indépendance des actions judiciaires et vers le déploiement à l'étranger. Et ce en vue d'enrichir le secteur à travers de nouvelles expériences de coopération, visant à lui redonner de nouvelles bases de fonctionnement. À cet effet, un mémorandum d'entente pour la coopération juridique a été signé, lundi à Alger, entre l'Algérie et le Qatar, dans le cadre du renforcement des relations de coopération bilatérale dans le domaine juridique et la promotion de l'action judiciaire dans les deux pays. Un pas qui tend à dépoussiérer un secteur, longtemps tombé sous les effets d'une instrumentalisation qui a servi à satisfaire les appétits voraces d'une gouvernance mafieuse, durant des décennies. C'est dans cette optique, que le secteur de la justice vise à regagner la confiance du citoyen, à travers des actions de modernisation et d'échange d'expériences, et donner une nouvelle image de l'appareil judiciaire. Une orientation qui pourrait avoir des répercussions positives sur la qualité de l'exercice de la justice, à travers des pratiques qui consacrent les droits et les devoirs des citoyens, et basées sur des normes universelles. C'est dans ce contexte, que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a tenu à souligner l'importance de ces échanges internationaux, en présence de son homologue qatari, Messaoud Ben Mohamed el Amiri, précisant que «l'efficacité de l'action judiciaire passe inévitablement par l'ouverture sur les expériences internationales, d'où la signature de cet accord qui se veut un jalon important qui vient s'ajouter à une série d'accords signés entre l'Algérie et le Qatar».Il est clair, que de telles actions ne manqueront pas d'apporter un souffle nouveau au fonctionnement de l'institution judiciaire, renforcera les réformes en cours, et confirmera la volonté de l'Etat à répondre aux attentes de la société. Car, il va sans dire, que les effets d'une pratique judiciaire efficace et moderne, auront inévitablement des impacts considérables, et déterminants sur l'éradication d'un bon nombre de fléaux et de tares hérités des anciennes gouvernances, et qui continuent de se dresser contre toutes formes de changements et d'indépendance. C'est à ce niveau que l'amélioration des formations et des échanges, deviennent des outils incontournables pour affronter et relever les défis de l'Algérie nouvelle. D'autant plus que devant les épreuves économiques, sociales et politiques qui s'imposent à l'Algérie, le secteur de la justice aura un rôle prépondérant à jouer dans la concrétisation des réformes et des objectifs fixés par les engagements du président de la République dans tous les domaines. Une colonne vertébrale qui oeuvrera à garder la nation en position debout, à travers l'instauration des principes d'équité et de justice sociale. C'est dire à quel point il est nécessaire d'accélérer la restructuration de ce secteur. C'est ce qu' a précisé le ministre lors de cette cérémonie de signature, indiquant que «ce mécanisme juridique institutionnel favorisera l'échange entre les corps des magistrats des deux pays, concernant notamment les pratiques idoines visant à améliorer leur formation pour concrétiser les valeurs de justice et la souveraineté de la loi, au mieux des intérêts des citoyens des deux pays».