Fin de tensions sur les médicaments utilisés dans le protocole de traitement thérapeutique Covid-19. Plusieurs millions d'unités sont prévues à la distribution, cette semaine, sur le marché national. L'information qui a été donnée la veille, sur les ondes de la Radio nationale, par le ministre de l'Industrie pharmaceutique, vient d'être confirmée par l'Observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques. L'observatoire qui a tenu une réunion extraordinaire pour faire un point de situation sur la disponibilité des médicaments, sur instruction de sa tutelle, a révélé les chiffres des médicaments distribués, ceux prévus à la distribution au cours de cette semaine, mais a fait état aussi de la découverte, après des opérations d'inspection, de grandes quantités stockées en vue de la spéculation. Ainsi et depuis novembre dernier, pas moins de 22 millions de boîtes de Paracétamol ont été livrées aux établissements de distribution et 3 autres millions de boîtes sont en cours de distribution, depuis vendredi dernier. S'agissant des anticoagulants type Enoxaparine, il a été précisé qu'une quantité de plus 3 millions d'unités a été mise en vente depuis novembre et près de 500000 autres unités sont prévues à la distribution, cette semaine, à la faveur de la mise sur le marché du traitement Théranox produit par les laboratoires Biothéra. En matière de disponibilité des tests antigéniques, l'Observatoire a assuré qu'une quantité de 2,4 millions de tests ont été autorisés à l'importation, en plus des quantités produites localement. La réunion a évoqué, en outre, l'étude de la disponibilité des médicaments dispensés en officines, notamment les insulines, dont tous les programmes d'importation ont été libérés, permettant la distribution depuis hier, de plus de 300000 unités. Intervenant lors de cette réunion, le président de l'Observatoire, le docteur Redha Belkacemi, est revenu sur les dernières opérations d'inspection qui ont abouti à la libération d'importantes quantités stockées, ainsi qu'à des (mises en demeure et des notifications de fermeture prononcées à l'encontre des contrevenants. À ce propos, il y a lieu de rappeler les déclarations faites la veille par le ministre de l'Industrie pharmaceutique. Ce dernier, assurant que les producteurs de médicaments étaient mobilisés pour augmenter au maximum leurs capacités, a expliqué les tensions sur certains médicaments par deux facteurs: «Le lobby de l'importation du médicament» et la «spéculation». «Il y avait de la rétention. Il y avait de la spéculation. Une spéculation, qui, contrairement aux produits alimentaires, ne permet pas d'augmenter les prix, mais permet aux spéculateurs de booster leurs ventes et de faire de la vente concomitante. Un procédé totalement interdit», a déclaré Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, précisant qu'après une campagne d'inspection qui n'a duré qu'une semaine, «les produits sont apparus comme par enchantement». Pointant donc le lobby de l'importation, le ministre affirme que son secteur continue son combat contre ce groupe qui «ne se cache même plus défendant l'importation à tout prix». Il réaffirme que l'Algérie a décidé de ne plus importer les médicaments qui sont fabriqués localement, quand ils sont en quantité suffisante et que les médicaments employés dans le traitement Covid-19 sont dans leur totalité produits localement. «Il ne peut pas y avoir de rupture de produits entrant dans le protocole thérapeutique Covid pour la simple et bonne raison que l'ensemble de ces produits, que ce soit les héparines, le Lovenox, Varenox, le Paracétamol, la vitamine D, les antibiotiques, les tests et même les vaccins et l'oxygène sont produits localement.». Et d'ajouter enfin «la production de l'ensemble de ces produits, depuis une année et demie a été mise en place ou a été doublée, triplée, voire quadruplée en termes de quantité. Il y a une disponibilité en continu».