L'élection du président du Conseil de la nation doit intervenir au plus tard le 25 février prochain. L'article 133 de la Constitution stipule que «la législature débute de plein droit le 15e jour suivant la date de proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle, sous la présidence du doyen d'âge du Conseil de la nation, assisté des deux députés les plus jeunes». Or, la Cour constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs des élections pour le renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation, le 10 février dernier. Dès lors, la séance du vote du président du Sénat sera programmée avant la fin du mois en cours. Concerné par le dernier renouvellement de la moitié de la composante de la deuxième chambre du Parlement, le poste de deuxième personnage de l'Etat sera ainsi mis en jeu. L'article 134 de la Constitution précise: «Le président du Conseil de la nation est élu après chaque renouvellement partiel de la composition du Conseil, il doit remplir les conditions prévues à l'article 87 de la Constitution.». En attendant cette élection, le chef de l'Etat doit procéder à la désignation de la totalité ou d'une partie de 34 autres membres du Conseil de la nation, à savoir 10 au titre de nouvelles wilayas et 24 à renouveler. Par la suite, le Conseil national procèdera à l'élection de son bureau et à la constitution de ses commissions. Les organes permanents, faut-il le souligner, ne doivent pas changer de main, ces instances étant dominées par le FLN, le tiers présidentiel et le RND. Dans ce contexte, l'actuel président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, dont le mandat de 6 ans est à mi-parcours, a décidé de se présenter à sa propre succession. Une séance plénière sera consacrée à sa reconduction ou non à la tête du Sénat, les résultats définitifs étant déjà proclamés par la Cour constitutionnelle. Cette plénière interviendra après l'installation des nouveaux arrivants, lors d'une cérémonie qui se tiendra au siège du Conseil de la nation. Président par intérim depuis avril 2019, Salah Goudjil a été plébiscité à la tête du Conseil de la nation le 24 février 2021. Il avait succédé à Abdelkader Bensalah au long parcours au poste du deuxième personnage de l'Etat allant de 2002 à 2019. Notons que les dernières élections locales ont permis au FLN de garder son hégémonie au niveau de la chambre haute du Parlement, avec 26 sièges. Il est talonné par les indépendants qui ont décroché 14 sièges. Ils sont suivis par le Rassemblement national démocratique(RND) avec ses 11 sièges, qui, de fait maintient sa deuxième position au Sénat malgré son recul par rapport à 2018. Le Front El Moustakbel et le mouvement El Bina ont obtenu cinq sièges chacun. Le Front des Forces socialistes (FFS), Fadjr el Djadid et le Parti de Sawt El Chaâb (la voix du peuple) se sont adjugé deux sièges chacun, tandis que Tajamoue Amel Jazaïr et le Mouvement de la société pour la paix se contentent d'un siège chacun.