Les responsables de la citadelle des Hamraoua ne compte pas s'arrêter de créer l'événement. Le feuilleton se poursuit à telle enseigne que le MC Oran ne rate aucune journée pour faire parler de lui. Dans le dernier épisode, le président du club amateur (CSA), Chamsedine Bensenouci, apporte du nouveau et ébranle les autorités locales et le duo Djebbari - Baba. Dans sa sortie, il a été à la fois formel et ferme en exigeant plus de prérogatives, lui permettant d'agir sans grands risques. En effet, il réclame un document officiel émanant du pouvoir local afin de pouvoir transférer un montant de 35 millions de dinars des comptes du club amateur à la SSSPA/MC Oran. En agissant de telle sorte, Bensenouci est d'autant plus habile dans sa démarche qu'il se déploie de sorte à s'épargner les foudres du pouvoir local, et éviter le remake de l'édition des 5 milliards de centimes versés par la wilaya au profit du club et qui font l'objet d'enquête ouverte par les services de sécurité. Cette dernière, rappelons-le, a été décidée par le wali d'Oran, qui, suite à l'audit qu'il a demandé, a mis à nu certaines pratiques ne tenant pas la route, notamment en ce qu'il s'agit de la destination prise aussi rapidement par cette manne financière. Aussi, Bensenouci, de par son conformisme à la loi, s'est appuyé sur la réglementation. Elles fixe les modalités du financement des clubs professionnels, soumis à l'autofinancement. De plus, les finances du club, en particulier la SSPA/MC Oran, continuent à constituer, ces dernières années, l'objet de discorde opposant très souvent les acteurs du club. Depuis près d'une décennie, aucun bilan n'a été établi par les présidents prédécesseurs. Hormis Cherif El Ouezzani qui a pris les rênes du club dans des conditions particulières et qui a terminé sa saison en rendant des comptes. Aucun de tous les présidents qui se sont succédé à la tête du club n'a jugé utile d'avancer un quelconque document faisant état de sa gestion. Bien au contraire, ils se contentaient d'évoquer des bilans négatifs en faisant état des «dettes» colossales pour lesquelles le club est redevable, à telle enseigne que l'on se retrouve actuellement avec une ardoise noire de 21 milliards de centimes, difficile à gérer par les actuels dirigeants de la maison des Hamraoua, ni à digérer par les supporters qui crient au scandale et à des dépenses excessives contre des résultats nuls. Même les informations qui circulent, ici et là, concernant un éventuel recrutement de Adlène Guedioura et Saphir Taïder, ne semblent pas calmer les fans, fous furieux. À plus d'un titre, les Hamraoua vivent au jour le jour, comme des survivalistes. Pour les spécialistes, le club sombre dans la tradition qu'il s'est créée en ne traçant aucun autre objectif à atteindre, hormis son maintien dans le championnat de Ligue 1, ne se projettent plus quant à jouer les premiers rôles comme ce fut dans le bon vieux temps. En attendant, le président de la section du football, Ahmed Belhadj, s'est engagé à verser, aujourd'hui, 3 mensualités aux joueurs, en plus des primes du match qu'ils ont disputé contre le MC Alger, et à l'issue duquel les Hamraoua sont sortis vainqueurs sur la plus petite des marges.