Le montant de l'allocation chômage vient d'être rendu publique. L'annonce a été faite par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. S'exprimant, dans le cadre de ses rencontres avec les représentants des médias nationaux et retransmise, hier, soir sur la chaîne, de la télévision publique, le chef de l'Etat a affirmé que «l'Algérie est le premier pays, après l'Europe, à instituer une allocation chômage, considérée comme un présalaire à même de préserver la dignité de la jeunesse algérienne». Une mesure phare prévue par le président de la République et instituée dans les dispositions de la loi de finances 2022. Une mesure exprimant la volonté de l'Etat à soutenir et accompagner les chômeurs primo-demandeurs d'emploi, sans revenu. À cet égard, le président Tebboune a révélé que «le montant de l'allocation chômage aux primo-demandeurs est fixée à 13 000 dinars», avant de préciser qu'»elle entrera en vigueur à partir du mois de mars prochain». Outre le montant en espèces, les chômeurs primo-demandeurs bénéficieront, affirme Abdelmadjid Tebboune, d'une couverture sociale. La tranche d'âge des sans-emplois bénéficiaires de cette allocation, a été fixée de 19 à 40 ans. Ne bénéficieront de cette allocation que ceux inscrits à l'Agence locale de l'emploi de sa résidence. Cette mesure vise à assurer un présalaire et représente «une garantie aux chômeurs jusqu'à l'obtention d'un poste de travail». Néanmoins, l'allocation sera automatiquement annulée dans le cas où le demandeur «obtient un emploi dans le secteur privé ou public, ou s'il refuse deux offres d'emploi de l'Agence locale de l'emploi.» En outre, le bénéficiaire «ne doit être inscrit dans aucune institution ou université et bénéficier d'une autre bourse». Il doit, également, «se présenter deux fois par mois à l'Agence locale de l'emploi pour justifier de sa situation en état de chômage ou de changement de statut». Abordant la dernière actualité, à l'instar notamment de la crise de pain et la «mutinerie» de certain boulangers, le président de la République a affirmé qu'à partir du mois de mars prochain, «les boulangers ne payeront que l'impôt, sur leur chiffre d'affaires». Le chef de l'Etat a précisé que «les artisans boulangers ne seront redevables que de l'impôt sur le bénéfice. Cette décision s'inscrit dans le cadre des solutions promises par les autorités pour résoudre la problématique du prix du pain, contesté par les boulangers. Une décision susceptible de désamorcer le bras de fer entre les boulangers et leur tutelle autour du prix du pain. Une mesure à même de réjouir les boulangers, qui ont décidé unilatéralement d'augmenter, en janvier dernier, le prix de la baguette subventionnée à 15 DA. Soulignant que «la démocratie repose sur une liberté d'expression réelle et responsable», le chef de l'Etat a dénoncé certains articles de presse qui s'en prennent à l'Armée nationale populaire. «Il est inadmissible d'écrire un article sur l'Armée nationale populaire dans le but de porter atteinte à son moral», tance le chef de l'Etat, ajoutant que «cette affaire n'est pas considérée comme une opinion mais plutôt comme une cinquième colonne. Ces parties sont instrumentalisées pour porter atteinte à l'institution militaire.» L'entrevue a également porté sur des dossiers de l'heure et des questions nationales, régionales et internationales.