Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed (Alger) a reporté, hier, pour une autre fois, le procès de l'affaire du groupe agroalimentaire Benamor au 23 février en cours. Le report a été motivé par l'absence de l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal hospitalisé suite à la dégradation de son état de santé. Le même procès a été reporté au 16 février, le 2 février dernier pour la même raison, liée à l'absence l'ancien Premier ministre pour des raisons de santé. Prévu lors de l'audience du 26 janvier dernier, le procès avait été reporté pour la troisième fois au 2 février en raison de la grève déclenchée, depuis le 13 janvier, par les robes noires, outre les propriétaires du groupe Benamor, une vingtaine d'accusés, dont de nombreux cadres de l'industrie, de l'agriculture, des Domaines, d'anciens ministres ainsi que les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal. Ils sont poursuivis pour «dilapidation de deniers publics», «blanchiment d'argent», «obtention d'indus avantages» et «exploitation illégale de terres agricoles». Cette affaire porte sur des concessions du foncier agricole obtenues par ledit groupe dans différentes wilayas dont celle de Mostaganem et des ventes frauduleuses de quantités de céréales subventionnées. Laid Benamor a occupé le poste de vice-président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) durant des années, jusqu'à sa démission au début de 2019. Il a également été à la tête de la Chambre algérienne de commerce et de l'industrie, de 2014 à 2019. Spécialisé dans la conserverie, le groupe Benamor a connu un grand essor dès le début des années 2000.en acquérant le complexe d' Eriad de Corso, en se transformant en fabriquant des pâtes alimentaires et de couscous, en investissant dans l'immobilier, l'hôtellerie et en lançant même une académie de football, etc. À rappeler que l'affaire liée à la conclusion d'un contrat de partenariat entre le groupe Amor Benamor et la minoterie de Corso (Erriad Alger) a été examinée la semaine dernière par le même pôle pénal. Par ailleurs, l'affaire de l'ancien wali de Médéa et de Tipaza, Mustapha Layadi, a été également reportée de nouveau par le même tribunal. Le report est dû à l'absence de la défense de l'accusé. Mustapha Layadi est poursuivi, avec d'autres accusés, pour «corruption» et «abus de fonction» lorsqu'il était wali de Médéa. Il a été condamné dans une autre affaire à une peine de 4 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars pour «dilapidation de deniers publics», «abus de fonction», «octroi de privilèges, en violation de la réglementation et de la législation en vigueur» et «trafic d'influence d'agents publics lors de la signature de contrats avec des organismes publics, pour l'obtention d'indus avantages». M