Une tension monte de plus en plus. Le président de la section football du MC Oran, Ahmed Belhadj, dit «Baba», ne semble pas trop emballé par la démarche unilatérale par Youcef Djebbari en négociant le recrutement de Adlène Guedioura. Bien au contraire, Baba a, sans pour autant manifester son emportement, insinué qu'il est partant, démissionnaire considérant que Djebbari aurait été judicieux dans sa démarche en le concertant dans les démarches à entreprendre dans le redressement du fonctionnement du club, notamment dans le volet lié au recrutement. Autrement dit, Baba ne compte pas jouer les rôles du figurant dans ce club, d'autant plus qu'il s'est engagé à reprendre en main la situation. Or, il a été pris de vitesse par son président, ce dernier a saisi l'occasion de son séjour en France pour prendre contact avec deux joueurs. Mieux, il a ouvert les pourparlers pour les recruter à l'insu même de Baba. D'ailleurs, cette question a été posée lors de l'installation de la nouvelle direction et pour laquelle Baba a ironisé dans sa réponse en déclarant que «du fait que nous nous sommes retrouvés à la direction, nous trouverons les hommes du terrain, des joueurs». En agissant de telle sorte alors qu'il est fraîchement installé aux commandes, Djebbari est, selon les connaisseurs des secrets du club, revenu sur ses traditions en prenant des décisions de manière unilatérale. De plus, ce qui semble avoir suscité le courroux de Baba est le salaire astronomique accordé à Guedioura, alors que le club est noyé dans une crise financière difficile à surmonter du jour au lendemain. Le MC Oran est redevable de 21 milliards. Les spécialistes n'écartent aucune piste, quitte à avancer un conflit qui peut facilement opposer les deux hommes, quoique Baba n'ait manifesté aucune opposition pour le recrutement de Guedioura, hormis la crise financière aiguë. Il estime colossal le salaire mensuel dépassant les 4 millions de dinars accordés à Guedioura alors que les caisses sont vides. De plus, la crise risque de s'accentuer encore plus au fil des jours. Car, le président du club amateur, Chamsedine Bensenoussi, a, d'ores et déjà, annoncé la couleur en n'accordant aucune «circonstance atténuante» à Djebbari. Dans le tas, Bensenoussi s'est catégoriquement opposé au «transfert» d'un montant de 3.5 milliards du club amateur à la SSOPA/MC Oran. Défendant ses positions, le président du club amateur s'est référé à la réglementation. Pour se laver les mains, il est allé jusqu'à exiger l'engagement des pouvoirs locaux en revendiquant un «papier officiel» lui donnant le quitus lui permettant de verser la somme en question dans les comptes du club professionnel. Djebbari est désavoué par son premier camarade, Baba et le président du club amateur, Bensenoussi. Cela survient alors que le président du club ne fait que commencer sa mission pour laquelle il s'est engagé à sauver le club.