Belaïli aujourd'hui à Tunis pour signer son contrat... Les choses n'ont pas l'air de s'arranger au Mouloudia d'Oran. La situation s'empire davantage, puisque la réunion censée être celle de l'espoir samedi soir n'a rien donné. La montagne a accouché d'une souris, dit-on du côté d'El Hamri. En effet, aucune décision importante n'a été prise au terme de cette réunion marquée par deux faits. Il y avait tout d'abord la démission de Djebbari présentée officiellement aux membres du conseil d'administration et à quelques actionnaires, et le refus de Baba d'occuper le poste de P-DG sans confirmer les dettes de l'équipe. Même Mehiaoui Tayeb, présent à cette séance de travail, a refusé de reprendre ce poste de P-DG. Résultat de cette réunion, le MC Oran est désormais sans président et se dirige plus que jamais vers l'inconnu. Djebbari annonce sa démission Sentant qu'il n'est point en position de force vis-à-vis des membres du conseil d'administration et des actionnaires de la SSPA, Youssef Djebbari a préféré prendre les devants avant qu'on décide de son sort. En effet, conscient du fait que l'opinion sportive commence à pencher vers Mohamed Belhadj (dit Baba), il a décidé d'annoncer lui-même sa démission afin de ne pas être remercié par les membres du conseil d'administration et pour ne pas aussi se faire passer pour un fossoyeur. Il a décidé de laisser la porte grande ouverte à son éventuel successeur qui est, Mohamed Belhadj. Les dettes inquiètent Baba Alors qu'on s'attendait à ce qu'il fonce sur le poste de P-DG de la société, lui qui est annoncé comme le Messie de cette équipe du Mouloudia d'Oran, Mohamed Belhadj, accompagné d'un conseiller, a tenu à connaître tous les détails en ce qui concerne les dettes de la société avant de prendre en main la présidence. Le chiffre avancé par Djebbari qui a fait une estimation de 12 milliards de dettes a conduit Baba à faire machine arrière et ne pas s'aventurer à prendre illico ce poste de P-DG et signer un quelconque PV. D'ailleurs, une des conditions de Belhadj est que tous les membres du conseil d'administration, y compris, lui doivent participer à l'effacement des dettes afin de lui permettre de se pencher sur l'opération de recrutement. Mehiaoui présente ses bilans L'ancien P-DG de la société, Tayeb Mehiaoui qui n'était pas concerné par la réunion du conseil d'administration puisqu'il a vendu ses actions à Baba, a tenu à assister à cette réunion qui était finalement ouverte aux actionnaires. Mehiaoui a profité de l'occasion pour remettre au DG de la société, Hassan Kalaïdji, le bilan financier de la période de son passage au club. Mehiaoui, à qui on a proposé la présidence du club, a poliment refusé «l'offre». ---------------- Rencontre Djebbari-Baba aujourd'hui La réunion de la dernière chance Avant-hier soir, au terme du conseil d'administration, les deux pôles, Mohamed Belhadj et Youssef Djebbari se sont fixé un rendez-vous aujourd'hui afin de chercher une solution à cette crise du MCO. Les deux personnes essayent en effet de trouver une issue de sortie afin de permettre à l'équipe d'entamer les préparatifs, car hormis ce problème de dettes qui dissuade Baba à présider le club, il faut dire que les deux hommes ne s'entendent sur rien à commencer par le choix du staff technique jusqu'à celui des joueurs. Si Baba envisage à confier la barre technique à Cherif El Ouazzani et s'occuper personnellement du recrutement, Djebbari, pour sa part, souhaite maintenir Savoy et dégager une cellule de recrutement. En tous les cas, les deux personnes vont essayer de tout régler aujourd'hui, en tranchant sur plusieurs points, notamment celui des finances. Les supporters réclament l'intervention des pouvoirs publics D'aucuns estiment qu'au train où vont les choses, le Mouloudia d'Oran se dirige vers la dérive. Un conseil d'administration irresponsable, deux rivaux avec des idées diamétralement opposées et un entourage nuisible. Le Mouloudia d'Oran, qui peine à trouver sa stabilité, se trouve actuellement sur un volcan. Voyant que les choses empirent d'un jour à l'autre avec tous les problèmes qu'on connaît, certains fans neutres pensent que l'intervention des autorités locales est plus qu'indispensable, car les deux parties, Djebbari et Baba, n'arrivent pas à s'entendre et chacun essaye de tirer la couverture de son côté faisant perdre un temps précieux à l'équipe. Face à cette situation, les vrais supporters du Mouloudia estiment que seule l'implication du wali d'Oran, Mohamed Boudiaf, dans les plus brefs délais, pourra être fructueuse au club afin que l'équipe puisse arrêter son effectif et commencer la préparation pour la saison prochaine. Car si on s'attend à ce que Djebbari et Baba s'entendent, il faut patienter une éternité. 12 milliards de dettes, un chiffre effrayant ! L'annonce du chiffre de douze milliards de dettes par Djebbari en début de la réunion d'avant-hier, semble avoir découragé Baba à prendre la présidence. Le président démissionnaire du Mouloudia d'Oran a révélé cette somme aux présents qui ont été stupéfiés. Parmi les 12 milliards de dettes, près de quatre milliards représentent seulement les salaires encore impayés des joueurs, alors que l'autre partie représente les dettes des créanciers et des fournisseurs. ------------------------ Baba : «On veut me faire subir le même sort qu'à Loungar au MCA» Mohamed Belhadj, qui était pressenti prendre le poste de P-DG de la société lors de la réunion d'avant-hier, a finalement fait machine arrière. Il explique les raisons : «J'étais motivé à l'idée de présider le club, mais sincèrement le chiffre concernant les dettes m'a vraiment frustré et m'a obligé de me remettre en question. Je ne peux pas assumer un tel passif, d'autant plus que je ne suis responsable ni de près ni de loin dans cette affaire». Et d'enchaîner : «Je sens qu'il n'y a pas de bonnes volontés à même de me préparer le terrain. Je suis prêt à mettre l'argent nécessaire pour démarrer le club, mais je ne peux pas engager l'argent dans le recrutement pour qu'il soit par la suite bloqué à cause des litiges des joueurs.» Belhadj compare la situation dans laquelle il se trouve à celle d'Edir Loungar. «Je suis presque dans la même situation de cet investisseur du MCA. On veut me fermer la porte ». Baba trouve que la cohabitation avec Djebbari est impossible. «Chacun a ses propres idées. Par exemple, moi je veux Cherif El Ouazzani alors que lui veut maintenir l'entraîneur suisse». Djebbari : «J'ai officiellement présenté ma démission» Djebbari, pour sa part, affirme avoir présenté d'une manière officielle sa démission aux membres de l'AG. «J'ai déposé ma démission devant les membres du conseil d'administration, afin que je ne barre pas la route à un quelconque preneur. Malheureusement, personne ne s'est manifesté pour prendre les destinées de la société» dira Djebbari avant d'enchaîner : «C'est vrai qu'il existe 12 milliards de dettes dont 8 milliards qui représentent des chèques attribués par la société, notamment ceux des joueurs. En tous les cas, je suis disponible à trouver des solutions dans l'immédiat, notamment avec Belhadj avec qui je dois m'entretenir aujourd'hui». --------------------- Il ralliera finalement aujourd'hui Casablanca Dagoulou : «Oui, j'ai des touches du Maroc» Le milieu de terrain des Rouge et Blanc, Edus Dagoulou ne s'est finalement pas envolé pour le Maroc. A la toute dernière minute, l'international centrafricain a décidé d'attendre la réunion d'avant-hier du conseil d'administration avec l'espoir gros comme ça de voir les choses s'arranger et rentrer au Maroc avec son argent. Mais ne voyant rien venir, Dagoulou a décidé cette fois-ci de plier bagage et rejoindre le royaume chérifien. Il donne une semaine à la direction du club avant d'entamer la procédure concernant son souhait de résilier son contrat. «Je ne veux pas en arriver là. J'ai essayé toutes les solutions pour rentrer chez moi avec mon dû», dira le joueur avant d'ajouter : «C'est vrai que j'ai des touches avec des clubs marocains, mais pour le moment, je n'ai encore rien décidé de mon avenir. Je dois régler ce contentieux et après on verra». ------------------------- Belaïli aujourd'hui à Tunis pour signer son contrat C'est aujourd'hui que Mohamed-Youcef Belaïli va devoir s'envoler en compagnie de ses parents et quelques proches pour la Tunisie, pour la signature de son contrat avec l'ES Tunis. Ayant tout réglé avec le club tunisois, la vedette oranaise, qui a donné son accord de principe pour parapher un contrat d'une durée de deux saisons, ralliera la capitale de la Tunisie sur un vol régulier de la compagnie Tunisair à partir de l'aéroport international Ahmed-Benbella d'Oran vers celui de Carthage. Une fois arrivée, la famille Belaïli trouvera à son accueil les responsables de l'ES Tunis. La signature devra avoir lieu mercredi prochain L'arrivée de Belaïli est les membres de sa famille à Tunis est prévue en fin d'après-midi. Ils devront rejoindre directement leur hôtel avant que le joueur ne rencontre une nouvelle fois les dirigeants de l'ES Tunis, et entamer les procédures de la signature. Le joueur et ses parents devront le lendemain visiter deux ou trois appartements afin de s'installer avant la signature officielle du contrat qui et prévue pour mercredi prochain, car demain le joueur subira les traditionnels examens et tests médicaux. Une fois qu'on complètera le dossier, Belaïli apposera sa signature au bas du contrat qui sera rédigé en présence des deux parties. Des proches essayent de le dissuader à partir Le départ de Belaïli à l'ES Tunis est en train de diviser les Hamraoua, même les plus proches du joueur. Si certains estiment que Belaïli a réalisé une belle affaire sur le double plan sportif et financier, d'autres pensent que Youcef aurait pu faire un meilleur choix que d'aller en Tunisie vu ses contacts avec des clubs européens. En tous les cas, cette divergence des avis a eu pour effet de semer le doute chez le joueur. Mais son père, maître de la décision, est en train de rassurer son fils du moment que l'ES Tunis est considéré comme le meilleur club du continent africain. Un émissaire de Caen est revenu hier à la charge L'autre raison qui a fait que le joueur soit moins sûr de lui, est relative au contact du Stade Malherbe de Caen dont l'émissaire est revenu hier à la charge pour faire une nouvelle offre au joueur. En tous les cas, le joueur ne semble pas prêt à revenir sur sa décision, celle de jouer pour l'ES Tunis.