C'est leur très mauvaise première mi-temps qui leur a valu de débuter le Mondial par une défaite. C'était samedi l'entrée de l'Afrique dans cette Coupe du monde avec le déroulement du match Argentine-Côte d'Ivoire. Un véritable baptême du feu pour les Eléphants qui, pour leur premier match dans une phase finale de Mondial, étaient opposés à l'une des équipes que l'on a l'habitude de classer parmi les favoris de la compétition. En arrivant en Allemagne, les Argentins avaient la particularité d'avoir changé 90% de l'effectif qui avait pris part au Mondial précédent ; cela ne les empêchaient pas de faire peur à tout le monde et bien sûr de se présenter comme les favoris du Groupe C. Une terrible mission pour Drogba et ses camarades qui ont connu une terrible première mi-temps durant laquelle ils sont presque entièrement passés à côté de leur sujet. Devant des Argentins virevoltants et assez inspirés, les Ivoiriens ont failli subir une véritable humiliation. Cependant, le retard qu'ils avaient au score à la pause était déjà considéré comme une correction au point que l'on se demandait s'ils allaient pouvoir résister durant les 45 dernières minutes. Le temps nous a montré la preuve qu'un match n'est jamais joué d'avance. Suite au changement du dispositif tactique apporté à son équipe par le coach Henri Michel appuyé en cela par quelques remplacements qui s'avérèrent judicieux, l'équipe des Eléphants a dévoilé un tout autre visage après le repos. Il est certain qu'au début du match, elle avait été surprise par la rapidité dans le jeu imposée par les Argentins. En seconde période, ces derniers passèrent de durs moments face à des Ivoiriens nettement plus en jambes sur le plan offensif. Ils finirent par réduire le score mais ne parvinrent pas à égaliser alors que le public du stade de Hambourg avait, dans sa majorité, pris fait et cause pour eux. Il n'aura, donc, pas manqué grand-chose pour que la Côte d'Ivoire obtienne un match nul qui n'aurait pas trouvé tellement de contestataires. Toujours est-il qu'elle n'est pas encore éliminée et sur ce qu'elle a pu montrer lors de la seconde mi-temps de son match de samedi, elle est capable de surprendre son prochain adversaire qui n'est autre que l'autre favori du groupe : les Pays-Bas. Si les Ivoiriens ont échoué dans leur mission de bien débuter le Mondial, il n'en est pas de même des Trinidadiens qui ont, certainement, été les auteurs de la première sensation de ce mondial en tenant en échec la Suède. L'équipe des Caraïbes a la particularité d'être entraînée par un de ces Hollandais qui se sont faits un nom en coachant des équipes nationales autres que la leur. On veut parler de Leo Beenhaker, l'homme qui a piégé les Suédois au point de leur faire perdre leur football. Il est vrai que ces derniers se sont procurés un «paquet» d'occasions de buts mais le fait est, qu'en face, les coéquipiers de Dwight Yorke ne se sont jamais affolés à l'image de leur gardien de but, Shaka Hislop, qui a fait preuve d'un brio certain. Et lorsqu'on sait que les Trinidadiens ont joué en infériorité numérique toute la seconde période, suite à l'exclusion de leur défenseur Avery John, on se dit que ce match nul a valeur de victoire pour eux. Mais si eux ont des raisons de se montrer contents, on ne peut en dire autant des Paraguayens qui doivent maudire le très mauvais départ de leur match contre les Anglais. Une entame de match qui les a vus encaisser dès la 4e minute de jeu un but inscrit contre son camp par le capitaine d'équipe Carlos Gamarra. Ce fut le seul but d'un match dans lequel les Anglais n'ont pas montré grand-chose mais qui se retrouvent aujourd'hui dans une excellente situation en vue de la qualification pour les 8es de finale.