Confirmant la dynamique engagée par l'Etat pour le déploiement des produits algériens sur les marchés africains, et sur un rythme d'exportations qui s'accélère, la ligne maritime Alger-Nouakchott a été inaugurée jeudi. Une ouverture qui vient élargir le champ d'action des opérateurs économiques, dans la mesure où, à travers la Mauritanie c'est le marché de la partie Ouest de l'Afrique qui ouvre grandes ses portes aux produits locaux. À cet effet, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, n'a pas manqué, lors de la cérémonie d'inauguration, de préciser qu'«après l'ouverture de cette ligne maritime commerciale et l'accord avec la Mauritanie sur la réalisation de la route Tindouf- Zouérat, l'Algérie s'attelle à l'ouverture d'une ligne aérienne entre Alger et Nouakchott». C'est donc sur une vision à moyen et long termes, que sont engagées ces actions de déploiement, qui auront une répercussion directe sur la relance économique, la préservation des emplois et la promotion de la production nationale. Il y a lieu de convenir, qu'on n'en est plus aux simples actions de commerce expérimentales, où il s'agissait de faire connaître les produits algériens sur les étals africains. Cette étape étant franchie avec brio, au demeurant il est question de confirmer une présence commerciale et économique pérenne sur le grand marché africain. Il est clair, dans ce sens, qu'avec la concrétisation des autres grands projets tels que celui du port de Cherchell, de l'ouverture des différents passages frontaliers, et le parachèvement de la Transsaharienne, l'Algérie sera en mesure de consolider sa visibilité sur le marché africain et d'exploiter à sa juste valeur sa position géostratégique. Cependant, il est indéniable que de nombreux efforts restent à consentir sur le plan logistique, l'amélioration de la qualité des produits et notamment le déploiement des réseaux bancaires et de représentation économique à travers les canaux diplomatiques. Il s'agit de la mise en place progressive de mécanismes fluides qui devaient découler d'une coordination étroite entre les différentes autorités concernées par ces actions, en vue de faire émerger une synergie à même de contribuer au développement de cet axe africain, dans sa profondeur. Par ailleurs, la particularité de cette première traversée réside sans conteste, dans la diversité de son chargement et de son volume, du fait que toutes les dispositions ont été prises pour donner à cette expérience la dimension économique qui lui sied, afficher, d'emblée l'importance des ambitions algériennes et amorcer l'axe Alger - Nouakchott avec la ferme orientation de s'étendre vers les autres marchés africains. À ce titre, le DG de la Compagnie nationale algérienne de navigation (Cnan-MED), Noureddine Koudil, a précisé que « 150 conteneurs, dont 80 renferment de la céramique, quelque 2 000 tonnes de ciment ainsi que des produits alimentaires et pharmaceutiques ont été chargés à bord du navire Gouraya, en partance pour la Mauritanie. Ce dernier a été choisi pour sa capacité de transport de tous types de marchandises pouvant atteindre 7 000 tonnes, soit 400 conteneurs. Le premier voyage assuré dans le cadre de cette ligne est prévu dans un ou deux jours, pour pouvoir charger le maximum de marchandises possible».