Pour sa première activité, après sa réélection à la tête du Sénat, Salah Goudjil a accordé une audience à l'ambassadeur chinois en Algérie, Li Lianhi. La rencontre intervient dans un conteste très particulier où les relations internationales sont extrêmement tendues en raison de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Lors de cette audience, le deuxième homme de l'Etat abordé avec son hôte chinois des questions régionales et internationales de l'heure, notamment l'état des relations internationales aux plans politique et économique. Les deux parties ont exprimé «leur attachement au droit des Etats et peuples au développement et à la préservation du concept de la souveraineté des pays, conformément à la légalité et aux chartes internationales», a indiqué un communiqué de la chambre haute. Alger et Pékin ont toujours partagé les mêmes positions sur nombre de questions internationales et cela dure depuis des décennies. Le peuple algérien retient toujours le soutien indéfectible apporté par la Chine à l'Algérie combattante durant sa guerre de libération 1954-1962. L'Algérie n'a pas hésité à soutenir politiquement la Chine pour recouvrer sa place légitime au sein de l'Organisation des Nations unies (ONU) en 1971. C'est ce qui explique cette dynamique notable marquant les relations séculaires entre les deux pays, en témoignent l'intensification des visites de haut niveau et la consolidation des concertations sur nombre de questions régionales et internationales d'intérêt commun. Le président du Conseil de la nation a salué les relations bilatérales ainsi que leur stabilité depuis plus de 60 ans, lesquelles s'approfondissent davantage à la faveur des orientations des Présidents des deux pays, en l'occurrence, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son frère le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping», précise le même communiqué du Sénat. À cette occasion, le président du Conseil de la nation a exprimé à son hôte ses «voeux les plus sincères pour le succès de la session législative conjointe entre l'Assemblée populaire chinoise et le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, qui entamera ses travaux le 5 mars, rappelant les relations historiques et distinguées entre les deux pays».Pour sa part, l'ambassadeur de Chine s'est dit «satisfait» du niveau de partenariat politique et économique entre les deux pays. Il s'est également dit «heureux de voir les acquis que l'Algérie ne cesse de remporter», souhaitant «continuer à travailler ensemble pour atteindre des niveaux plus élevés de partenariat entre les deux pays». La rencontre a été une occasion pour les deux parties de mettre l'accent sur «les grands axes de coopération entre les deux pays et les perspectives de leur développement», exprimant à cette occasion leur «satisfaction des résultats obtenus à la lumière de l'accord de coopération stratégique global liant l'Algérie et la Chine». Ils ont également exprimé leur ambition à davantage de «rapprochement et de coopération au profit des intérêts communs des deux pays amis», se disant satisfaits «quant au niveau des relations entre les Parlements des deux pays et à l'importance de renforcer la coopération parlementaire aux niveaux bilatéral et multilatéral dans les fora et forums parlementaires, outre l'activation des groupes d'amitié parlementaires». Cette audience intervient également cinq jours après l'installation du groupe parlementaire d'amitié «Algérie-Chine». Une entité qui constitue «une consécration renouvelée des relations bilatérales exceptionnelles liant les deux pays», d'autant que la Chine voit en l'Algérie un partenaire stratégique fiable. Il faut noter que le 2ème plan quinquennal de coopération stratégique globale entre les deux pays (2022-2026) qui devrait créer une dynamique à la hauteur des relations sino-algériennes, ajoutant que l'action parlementaire, en terme d'activation des groupes parlementaires d'amitié, constituera un outil de rapprochement et de renforcement de la communication avec les pays amis et frères.