Les développements de la question sahraouie et la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc ont été, jeudi, au centre de rencontres entre le membre du secrétariat national du Front Polisario en charge de l'Europe et de l'Union européenne, Bachir Oubi Bouchraya et la représentante du Front Polisario en Suisse, auprès des Nations unies et des organisations internationales, Oumeima Mahmoud Abdessalem avec plusieurs ministres et chefs de missions diplomatiques accrédités auprès des organismes de l'ONU à Genève. Ces réunions qui interviennent en marge des travaux de la 49e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève «ont permis à la délégation du Front Polisario de mettre les ministres et les ambassadeurs au fait de la nouvelle situation qui prévaut au Sahara occidental, suite à la violation de l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020, des entraves au plan de règlement Afrique-ONU, outre la chronologie des évènements ayant conduit à la reprise de la guerre au Sahara occidental entre la République sahraouie et le royaume du Maroc», a indiqué l'Agence de presse sahraouie (SPS). L'agression marocaine menée contre les civils sahraouis dans les territoires occupés a été au centre d'une rencontre entre les responsables sahraouis et des diplomates de Namibie, d'Afrique du Sud, de Timor Leste et du Honduras, accrédités auprès des organismes de l'ONU à Genève ainsi qu'une rencontre avec le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l'homme, selon SPS. «Outre l'échange de vues sur nombre de questions, les réunions ont été l'occasion de suivre les actions du Groupe de Genève des ambassadeurs des pays amis et le Groupe de Genève des ONG, et renforcer la coordination entre ces deux groupes qui ont un rôle essentiel dans la défense de la cause sahraouie tant au niveau officiel que populaire», a précisé Bachir Oubi Bouchraya dans une déclaration à la presse, rapporte SPS. À ce propos, le diplomate sahraoui a salué les efforts déployés par les deux parties, notamment en mettant à nu les crimes de l'occupant marocain contre des civils sahraouis, se félicitant du choix pour la conférence de haut niveau tenue mercredi à Genève, du thème «L'utilisation par le Maroc des technologies modernes dans la pratique de la répression et la violation des droits de l'homme et du droit international humanitaire», telles que les drones et le programme d'espionnage illégal «Pegasus». Oubi Bouchraya a fait état d'autres rencontres «importantes», prévues dans les prochains jours, avec des chefs de missions diplomatiques, le Conseil des droits de l'homme et autres organisations internationales à Genève.