Le cours du pétrole pourrait terminer l'année 2022 à 185 dollars. La banque américaine, JP Morgan qui a fait cette incroyable annonce, conditionne cette tendance haussière sans précédent dans les annales de la cotation de l'or noir par la poursuite de la guerre en Ukraine. La banque américaine s'attend à ce que ce niveau soit atteint si l'approvisionnement russe en pétrole continue d'être interrompu par les sanctions occidentales. les analystes de JP Morgan révèlent que 66% du pétrole russe a du mal à trouver des acheteurs. Cette grosse tension sur l'or noir donne des couleurs au panier de l'Opep, qui s'est établi à plus de 117 dollars. Ce pointage réalisé, dans la journée d'hier, place cette hausse à un niveau historique, puisque la dernière fois où elle a été enregistrée, c'était le 5 mai 2008, un mois avant le pic historique de 138 dollars le baril. Les prévisions de JP Morgan qui pourraient battre ce record n'excluent pas une progression comparable en mars 2022, voire bien plus important, compte tenu de la situation géostratégique à l'origine de la hausse. En effet, les conditions de la hausse des prix demeurent toujours présentes. «Le prix du panier de treize bruts de l'Opep (ORB) s'élevait à 117,06 dollars le baril jeudi contre 112,20 dollars mercredi», a précisé l'Organisation des pays exportateurs de pétrole sur son site web. L'Opep confirme donc la tendance en notant qu'en date du 5 mai 2008, le pétrole cotait 114,69 dollars. Cette folle progression, qui met à l'abri les finances des pays producteurs de pétrole, a débuté en janvier dernier avec le dépassement de la barre psychologique des 80 dollars. «Globalement, le prix moyen du panier de l'Opep a augmenté de 11,03 dollars (+14,8%) par rapport au mois de décembre 2021, pour s'établir à 85,41 dollars/baril en janvier dernier», avait indiqué l'Opep dans son dernier rapport mensuel. Cette première poussée des prix est intervenue corrélativement avec la sortie de la période Covid-19, avec des craintes concernant des difficultés d'approvisionnement mondial. Durant le mois de février, le brut de l'Opep s'évaluait entre 90 et 100 dollars le baril avant d'entamer le mois courant à 103,89 dollars. Techniquement, le prix confirme la tendance haussière durant le mois en cours, en raison du recul des réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Mais cet état de fait est directement lié au conflit en Ukraine, les sanctions et les craintes pour l'offre mondiale d'or noir. Mercredi dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), a décidé d'augmenter la production pétrolière totale de l'alliance de 400000 barils/jour en avril prochain.