La consommation de pétrole demeurera à des niveaux élevés dès lors que l'économie mondiale retrouve tout son allant. Cela, pas plus tard que l'année qui s'annonce. Les perspectives qui fleurissent habituellement en fin d'année ont été inaugurées par JP Morgan. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les analystes de la banque d'investissement américaine, pour ce qui concerne le marché du pétrole, respirent l'optimisme. Les pays producteurs de pétrole doivent prendre les devants : le monde se dirige vers une économie mondiale forte, soutenue par des prix du baril élevés, selon la banque d'investissement JP Morgan qui vient de publier ses perspectives pour 2022. En effet, la banque américaine a annoncé que 2022 marquera la fin de la pandémie et permettra à l'économie mondiale d'effacer les dernières séquelles de la crise. Dans ses prévisions pour l'année à venir, elle affirme que de nouveaux vaccins et thérapies devraient se traduire par «une forte reprise cyclique, un retour de la mobilité mondiale et un déblocage de la demande en suspens chez les consommateurs». On n'en est pas encore là, des doutes subsistent notamment à cause de la forte inflation qui s'annonce en raison, entre autres, d'un coût de l'énergie impactant pour l'activité économique. Ce sont, en fait, des prédictions annonçant une économie de nouveau dynamique qui corroborent les affirmations antérieures des plus grandes banques qui tablent sur un prix du pétrole pouvant atteindre 125 dollars le baril l'année prochaine. Selon les perspectives de JP Morgan, si en 2022 le baril vaudra 125 dollars, l'année d'après il coûtera encore plus cher, 150 dollars. La raison ? L'incapacité de l'Opep à répondre à la demande, ses capacités de production seront limitées face aux besoins de l'économie mondiale. Dans leur analyse, les têtes pensantes de la banque américaine affirment que «le variant Omicron qui a effrayé les marchés au cours des deux dernières semaines pourrait être le début de la fin de la pandémie» et s'il se confirme que le nouveau variant est moins mortel, cela correspondrait au schéma historique de l'évolution du virus et «ce serait un facteur haussier pour les marchés à risque car cela pourrait suggérer que la fin de la pandémie est en vue», ont expliqué les stratèges de JP Morgan, rejoignant ainsi de nombreux spécialistes de tous les domaines qui voient en l'apparition du variant Omicron le début de la fin de la pandémie. De là s'explique le grand optimisme de JP Morgan quant au marché pétrolier mondial. En attendant, jusqu'à la dernière séance de la semaine qui vient de s'écouler, celle de vendredi, les prix ont aligné leur meilleure semaine depuis le mois d'août, malgré la zone trouble traversée ces dernières semaines à cause des incertitudes autour du variant Omicron. Le prix du baril de Brent gagnait près d'1%, affichant 75,15 dollars, alors que le baril de WTI a dépassé 1%, cédé à 71,67%. Les cours du brut ont ainsi affiché une hausse de presque 8% sur toute la semaine, retrouvant du coup leur niveau de la mi-septembre. Azedine Maktour