Dans le cadre d'une grande tournée avec des haltes en Turquie, en Espagne et au Maroc, la sous-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman, devait arriver, hier, en début de soirée à Alger. Dans l'agenda de la diplomate US un premier entretien avec le président de la République. À l'heure où nous mettons sous presse, aucun communiqué sanctionnant cette rencontre n'a été rendu public. Mme Shermane qui venait de Rabat avait la veille exprimé la position de son pays vis- à- vis de la question sahraouie. Bien que le propos ait été diplomatique, il demeure que sur le terrain les faits sont têtus. Washington a bel et bien suspendu l'aide militaire à Rabat et annulé la construction d'un consultat dans la ville sahraouie occupé à Dakhla et orienté l'enveloppe financière vers un fonds de soutien au Sahara occidental. Cela étant, sans préjuger de la teneur de la rencontre, ni de ses résultats, il est clair que la sous-secrétaire d'Etat US a certainement abordé d'autres questions, notamment la coopération entre les deux pays. Il convient de rappeler qu'au moins deux importantes délégations d'opérateurs américains ont visité l'Algérie, ces dernières semaines à la recherche d'opportunités d'investissement dans de nombreux domaines, notamment l'agriculture intensive dans le sud du pays. À propos du partenariat algéro-US, il convient de souligner que l'hôte de l'Algérie a coché sur son agenda une rencontre, aujourd'hui, avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Les deux responsables coprésideront le cinquième round du dialogue stratégique algéro-américain. Mme Shermane dirigera la délégation US à cette session du dialogue entre les deux pays. Il faut dire que l'intérêt américain pour l'économie nationale n'a jamais connu un essor important à l'exception de l'énergie où la coopération a été intense sur une longue période. À ce propos, la guerre qui sévit en Ukraine remet l'Algérie dans l'équation énergétique mondiale en raison de ses importantes réserves de gaz et sa proximité avec l'Europe, dont elle est éligible à en être l'un des fournisseurs privilégiés. Les USA travaillent à développer cette option. Aussi, il n'est pas interdit de penser que la sous-secrétaire d'Etat aborde la question avec le Président Tebboune et Ramtane Lamamra. Il reste que l'intérêt de l'Algérie dans ce partenariat qui prend des allures stratégiques est de trouver de sérieux débouchés dans l'industrie, l'agriculture, l'économie de la connaissance et les énergies renouvelables. Un forum algéro-américain sur l'économie verte sera organisé du 22 au 24 mars courant à Alger. La dernière étape de la visite de Mme Shermane en Algérie sera de rencontrer, aujourd'hui, des lycéennes et des étudiantes algériennes. Ces dernières ont participé à un programme Stem parrainé par les Etats-Unis et des représentants locaux d'entreprises américaines. Enfin, la sous-secrétaire d'Etat s'envolera pour Le Caire, en Egypte, où elle rencontrera le ministre des Affaires étrangères, Sameh Shoukry et d'autres hauts responsables égyptiens. Elle rencontrera également la présidente du Conseil national des droits humains, Moushira Khattab, animera une discussion avec des défenseurs égyptiens des droits humains et rencontrera de jeunes égyptiens.