La Omra en attendant El Hadj! Les Algériens pourront très prochainement se rendre aux Lieux saints de l'islam. C'est la présidence de la République qui a donné cette grande nouvelle. En effet, le palais d'El Mouradia a annoncé, hier, l'ouverture des inscriptions pour la Omra, à partir de la semaine prochaine. «Il a été décidé d'ouvrir les inscriptions pour la saison de la Omra pour l'année hégirienne, en cours, 1443, pour les Algériens souhaitant accomplir ce rituel religieux, à partir de la semaine prochaine», écrit la Présidence dans un communiqué. Elle précise que c'est le chef de l'Etat qui a pris cette décision. En conséquence, Abdelmadjid Tebboune a chargé le Premier ministre, en personne de prendre les mesures nécessaires afin d'assurer le bon déroulement de l'opération. Une nouvelle qui réjouit les citoyens. Ils l'ont accueillie comme une délivrance, ceux qui attendaient impatiemment la libération des voyages vers La Mecque. Leur joie est d'autant plus grande que cela intervient à la veille du mois sacré de Ramadhan. Une Omra en cette période équivaut à un Hadj. Selon un Hadith, le Prophète (que la prière d'Allah et Son Salut soient sur lui) a dit: «Une Omra durant le Ramadhan équivaut à un Hadj en ma compagnie». C'est dire, donc, l'importance du «timing» de cette annonce. C'est un rêve pour beaucoup de nos concitoyens qui n'ont pas pu le réaliser à cause de la pandémie de la Covid-19. En mars 2019, l'Arabie saoudite avait fermé ses frontières aux touristes étrangers. Ce qui avait entraîné la suspension du Hadj et de la Omra pendant presque deux ans. Cette dernière a été ré-autorisée au mois d'août dernier, mais avec des conditions drastiques. L'Algérie, qui maintient jusqu'ici ses frontières partiellement fermées, n'a pas autorisé ses citoyens à s'y rendre. Cela pour des raisons sanitaires évidentes du fait que la pandémie était encore à un niveau très élevé durant les mois précédents. Cela n'a pas empêché certains de s'y rendre. Ils l'ont fait en catimini en faisant escale danns d'autres pays, à l'instar de la Turquie, les Emirats arabes unis ou encore la France et le Qatar. Mais ce «périple» était très très long, et il coûtait une fortune. De plus, à leur arrivée, les pèlerins devaient être soumis à un confinement obligatoire. Néanmoins, le Royaume saoudien a abandonné ces mesures restrictives au vu de la stabilisation de la situation sanitaire. Ainsi, les personnes vaccinées contre le Coronavirus sont dispensées de la quarantaine obligatoire et même des tests de dépistage. De plus, la distanciation sociale n'est plus obligatoire à la Kaâba ou dans les mosquées. Seul le masque reste obligatoire dans les lieux clos. Des décisions qui ont ouvert la voie à un retour en masse des pèlerins. L'Algérie, qui voit la situation épidémique revenir à un niveau des plus rassurants, a donc décidé de suivre la tendance. Des négociations ont été ouvertes avec les autorités saoudiennes. Le retour des vols directs vers l'Arabie saoudite devra suivre dans les prochains jours. Cela pourrait ouvrir la voie à un retour du Hadj, prévu au mois de juillet prochain. Cela, bien évidemment,si les contaminations au Covid-19 demeurent à un niveau bas. Ce que des milliers de nos «chibanis» attendent impatiemment depuis deux ans. Ceux tirés au sort en 2020 pour le fameux «passeport» qui leur ouvre les portes de La Mecque, n'ont pu réaliser le rêve de leur vie. Le quota de l'Algérie était de 41300 pèlerins contre 36000, un an auparavant. Certains, d'entre eux, sont depuis, décédés, d'autres prient tous les jours le Bon Dieu pour qu'Il mette fin à ce cauchemar nommé Coronavirus et qu'ils puissent,ainsi accomplir le cinquième pilier de l'islam. Nos aînés pourront donc se rassurer avec ce cadeau du Président, quelques jours après celui fait aux jeunes...