La Maison de jeunes d'Aokas commence à reprendre son lustre d'antan et sa vocation principale qui est d'être à l'écoute des jeunes et de leurs préoccupations. Une activité de fourmi et une ambiance de famille règne désormais dans cette institution où l'effort est la seule devise pour réussir un programme prospère et des objectifs prometteurs et assurer la continuité de l'action. La création des nouvelles associations AAJ (association action jeunesse), et le Cap vert (association écologique) confirment le retour du mouvement associatif dans une région longtemps hantée par le spectre du suicide et du désespoir. Les membres de ces deux nouvelles associations n'épargnent aucun effort pour venir meubler le temps de la jeunesse de la région. Comme premières actions elles ont organisée une exposition sur l'art plastique, un tournoi de jeu d'échecs et tennis de table, clôturé par une conférence à l'occasion de la Journée nationale du martyr. La Maison de jeunes d'Aokas dispose désormais de cours d'informatique, de danse, d'art plastique, de musique et sur l'environnement. Un gala musical a été organisé récemment, animé par plusieurs groupes de la région dans l'enceinte de la Maison de jeunes. La foule assoiffée de ce genre de manifestations, a vibré aux différents rythmes des groupes qui ont animé ce gala, de musique moderne jusqu'au rap en passant par le folklore et le chaâbi, tout l'après-midi. L'heure de l'action et de l'intervention est venue, des personnes actives se sont appuyées sur les efforts inlassables du nouveau directeur, M.Brahmi Saïd ou Aami Saïd pour les intimes, il reçoit les nouveaux adhérents avec une disponibilité et un accueil dignes de son poste assez pesant et sensible, dans une région où la demande ne cesse d'augmenter, comme pour l'inscription, des cours, la danse ou la chorale, et c'est ainsi tous les jours. «La Maison de jeunes n'appartient à personne, tout le monde peut la considérer comme sa maison et son refuge, et personne ne doit se sentir étranger chez lui», comme aime à le répéter à chaque fois le sympathique Aami Saïd. L'événement historique du 8 mai 1945 est célébré comme il se doit et pour faire face à l'oubli et faire connaître notre propre histoire aux jeunes générations et la rappeler aux anciens, des dépliants retraçant l'histoire glorieuse du peuple algérien et montrant la grande barbarie du colonialisme français ont été distribués gratuitement. Hélas, le problème financier est le handicap majeur de cette institution, ce qu'on craint, c'est que cette ruche perde un jour sa vivacité.