Intervenant lors de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, a fait une brillante plaidoirie sur la crise ukrainienne. À la tri- bune des Nations unies, Nadir Larbaoui a défendu le respect «des règles et principes fondamentaux du droit international humanitaire» dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine «sans discrimination» face à la souffrance humaine. Le diplomate algérien a également appelé le Conseil de sécurité à «s'acquitter de ses responsabilités fondamentales» pour maintenir la paix et la sécurité internationales et coopérer «pour la paix et la sécurité internationales conformément à la Charte des Nations unies». L'intervention de Larboaui a fait office d'une déclaration explicative du vote de l'Algérie portant sur le projet de résolution franco-mexicain, lue, lors de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, tenue cette semaine à New York. Par la voix de leurs représentants permanents auprès des Nations unies, la France et le Mexique ont annoncé avoir présenté aux membres de l'Assemblée générale des Nations unies un projet de résolution sur la situation humanitaire en Ukraine. Ce projet remplacerait un projet de résolution similaire examiné depuis deux semaines par le Conseil de sécurité. Reporté à plusieurs reprises, le projet a été finalement adopté, jeudi dernier, et L'ONU a «exigé» la cessation «immédiate» de la guerre en Ukraine. Dans ce pays, la situation humanitaire s'aggrave chaque jour. Pour cette raison, l'Algérie a exprimé «sa profonde préoccupation face à l'aggravation de la crise en Ukraine et ses répercussions sur la situation humanitaire devenue une réalité tragique». Pour le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, une parielle situation exige, plus que jamais, le respect par «tous des règles et principes fondamentaux du droit international humanitaire» qui définissent les obligations internationales dans ce domaine, «notamment les Conventions de Genève de 1949». Dans sa déclaration explicative, Larbaoui cite le Protocole additionnel de 1977 et le droit international des droits de l'homme. Il a exhorté à ce propos, le Conseil de sécurité à s'acquitter de ses responsabilités principales en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales, et «la coopération pour la paix dans le monde, conformément à la Charte des Nations unies». Nadir Larbaoui a rappelé, par ailleurs, les principes fondamentaux qui ont toujours guide la politique internationale de l'Algérie. Il a ainsi, réaffirmé l'attachement indéfectible de l'Algérie aux principes et buts de la Charte des Nations unies et aux règles du droit international. Des règles fondées, faut-il le rappeler, «sur le respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale des Etats ainsi que le respect mutuel des obligations internationales et des garanties de sécurité», a insisté Larbaoui ajoutant, dans la même intervention que l'Algérie a jugé utile d'intensifier les efforts diplomatiques pour mettre un terme à la crise humanitaire actuelle en Ukraine. Comme à son habitude, l'Algérie réitère son soutien aux efforts visant à apaiser les tensions à travers le dialogue et la négociation, «seul moyen pour résoudre la crise et d'arrêter l'effusion du sang». Une fois que le dialogue aura pris le dessus sur les armes, il sera plus facile de prendre en charge les aspects humanitaires tragiques, sans discrimination face à la souffrance humaine, afin d'assurer la sécurité, la sûreté et la stabilité des pays et des peuples de la région», a conclu Nadir Larbaoui sa plaidoirie.