Le dossier de transformation de la Caisse nationale du logement (CNL) en une institution financière dédiée exclusivement au financement du logement a été examiné mercredi en réunion du gouvernement. C'est ce qu'à déclaré jeudi dernier, en marge d'une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi. «Il a été également convenu de mettre en place un bureau d'études chargé d'apporter des solutions aux problèmes techniques et financiers empêchant cette opération», a- t-il indiqué. «Il a été convenu durant cette réunion que le lancement effectif de cette nouvelle institution financière aura lieu le 1er novembre 2022», a-t-il ajouté. Il a fait savoir que «la banque du logement se veut une institution financière qui facilitera au secteur de l'habitat, le financement des programmes de logement, toutes formules confondues, sociales et autres, et optimisera la cadence de la réalisation et du lancement des projets». Par ailleurs, il a indiqué que «les aides accordées par l'Etat dans le cadre de l'habitat rural n'avaient pas été entièrement consommées par les communes». Il a fait état de 152.343 aides destinées à la réalisation de logements ruraux, n'ayant toujours pas été consommées au niveau national, bien qu'elles soient distribuées par les wilayas. Parmi ces subventions non consommées, il a fait part de 96.052 aides dont les listes de bénéficiaires n'ont pas encore été établies. Dès lors, ajoute-t-il, le problème ne réside pas dans la disponibilité de ces aides, mais dans leur consommation au niveau local, jugée «faible» dans plusieurs communes où les listes de bénéficiaires ne sont pas encore arrêtées. Et de rappeler que 60% du programme de réalisation d'un million de logements entre 2020 et 2024, sont des aides destinées au logement rural. Selon le ministre, «les walis ont été contactés pour les tenir informés que le secteur fournira aux wilayas de nouvelles parts de subventions au logement rural «une fois les subventions actuelles consommées». Afin de résoudre le problème des documents nécessaires prouvant la propriété du terrain, il a affirmé que «le secteur avait donné, il y a trois mois, une instruction ministérielle pour faciliter le processus d'octroi des subventions aux citoyens, en ce sens qu'il suffit de soumettre une déclaration du P/APC confirmant que le terrain en question appartient au demandeur. Cette mesure a été prise, car nombre d'assiettes sont issues de terrains indivis ou non encore cadastrés, et ce, pour faciliter l'obtention de la subvention estimée à 1 million de dinars. Il a également rassuré que les citoyens ayant déposé une demande de logement rural ne seront inscrits sur le fichier national du logement qu'après avoir reçu les subventions». S'agissant d'une question relative à la consécration d'un quota de logements aux fonctionnaires des corps de sécurité au titre des programmes de l'Aadl, il a indiqué qu'une action est en cours avec les responsables des affaires sociales de ces corps afin de permettre à chacun d'entre eux ayant souscrit en 2013 d'obtenir son logement comme le reste des citoyens.