Le ministre de la Communication a appelé les médias nationaux à «vérifier leurs sources pour éviter la diffusion des fausses informations». Bouslimani a été clair et précis quant aux enjeux qui caractérisent ce métier et ses retombées sur le plan politique en général. C'est ce qui a poussé la tutelle a rappeler certaines chaînes de télévision à «s'assurer de la véracité des informations et à vérifier leurs sources avant de les diffuser pour éviter de tomber dans le piège des fake news», a-t-on souligné. Les fake news ont pris une tournure gravissime dans le champ politico-médiatique du pays depuis quelques années avec l'explosion de ce qui est appelé abusivement des «médias alternatifs», c'est-à-dire les réseaux sociaux et la Toile en général. On comprend les tenants et les aboutissants d'un espace «médiatique» évoluant en dehors de tout critère régissant le métier d'informer, à savoir les réseaux sociaux. Ce monde obéit à une logique qui est dans beaucoup de cas occulte et parfois orchestrée savamment par des forces qui veulent faire de cet espace un moyen de manipulation et de propagande éhontée. Le mensonge se transforme en une «charte» pour les affidés de ces «informations-piégées» dont l'objectif ne sert ni l'information en tant que telle ni la déontologie professionnelle. C'est ce qu explique que le ministère de la communication exige et appelle à «la nécessité de vérifier les informations et leurs sources qui doivent être fiables et crédibles afin d'éviter la diffusion d'informations infondées qui représentent des fake news», affirme-t-on. Informer ce n'est pas tisser et colporter des loufoqueries et les présenter comme étant des données avérées et des sources fondées et fiables. Ce glissement gravissime vers le bricolage et l'amateurisme ne sert pas la liberté d'expression ni la démocratie en tant que mode de gestion des affaires publiques. Bien au contraire, ces pratiques creusent le fossé entre le changement sur des bases saines et justes. Les fake news sont devenues un instrument de choix des forces occultes et des nébuleuses pour propager de la propagande servant un agenda dissimulé derrière des énoncés et une sémantique qui «incitent» les gens à surfer sur la vague. L'information est devenue une arme à double tranchant à l'aune des guerres de quatrième génération. La responsabilité politique et éthique doit être exigée et renforcée pour parer à la menace et au risque qui émanent de la manipulation et de la propagande outrancière qui se cache derrière l'argutie de «l'information». La tutelle a fait allusion à cet enjeu et l'importance de la vigilance et de la prudence pour parer aux dangers qui pourraient venir de l'information qui est entretenue par les champions des fake news et les média-mensonges. Le ministère de la Communication a souligné en la matière que «la mise en garde s'impose contre le risque de tomber dans le piège des fausses informations qui perturbent la tranquillité du public, en particulier les jeunes, et l'induisent en erreur», a-t-on mentionné. Le monde est en train de faire des mutations sur fond d'une démarche où l'information constitue la nouvelle forme de la guerre hybride et non conventionnelle. Les médias algériens sont interpellés avec force pour conjuguer les efforts et multiplier le travail pour faire un front interne contre les ennemis de la patrie et de son unité nationale. L'information mensongère et les fake news sont devenues des armes qui mènent jusqu'à la dislocation des pays. L'exemple du «printemps arabe» est saillant.