Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l'a qualifié d' «ennemi public numéro 1». «Je lutterai contre lui avec toute mon énergie», a-t-il annoncé dès son investiture à la magistrature suprême du pays, avant de lui déclarer une guerre sans «relâche». Il s'agit du monstre de la bureaucratie. Un «phénomène» qui gangrène le pays depuis des années, au point d'être devenu le cauchemar des Algériens. Le chef de l'Etat a décidé de sévir en prenant des mesures strictes, tout en créant des mécanismes de contrôle tels que l'inspection générale de la présidence de la République ou encore la remise au goût du jour du poste de médiateur de la République. Ce dernier est revenu, jeudi dernier, sur le poids de la bureaucratie. En visite de travail dans la wilaya de Relizane, Brahim Merad a tenu a rappeler les bons résultats de l'action menée par le président Tebboune dans la levée des entraves aux investisseurs. «Cela devrait contribuer à la création de plus de 50000 postes d'emploi, à travers le pays», a soutenu le successeur de Karim Younès comme médiateur de la République. «Les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant la levée des obstacles devant les investisseurs, permettront, dans les prochaines semaines, de créer plus de 50000 emplois directs, grâce à l'entrée en activité de plus de 830 projets d'investissement à l'arrêt», a-t-il expliqué. On est tenté de croire que ce chiffre des plus faramineux pourrait sonner comme des paroles en l'air, voire des promesses sans lendemain. Or, selon la présidence de la République, plus de la moitié de ces emplois ont déjà été créés. «33171 personnes sont déjà en poste, grâce aux mesures de débureaucratisation de l'investissement», souligne la même source. «Ce chiffre devrait atteindre 50993 emplois avec l'entrée en exploitation de tous les projets ayant bénéficié d'une levée des obstacles», ajoute-t-elle. Brahim Merad va plus loin, en assurant que ce nombre augmentera, au cours de l'année, pour dépasser les 52000 postes. «Cela après l'achèvement de la levée des obstacles et l'octroi des licences d'exploitation de 915 projets que la médiation de la République oeuvre actuellement à concrétiser», a-t-il rétorqué, signalant au passage la levée des obstacles à 574 projets à ce jour. Le médiateur de la République a insisté sur le fait que «l'Etat oeuvre à améliorer le climat de l'investissement et offrir des facilités permettant aux investisseurs de travailler, loin de la bureaucratie. «Cela, conformément aux instructions du président de la République qui veille à fournir et à créer un climat adapté aux investisseurs et leur accompagnement pour relancer la dynamique économique et générer des emplois aux jeunes», a-t-il soutenu. Des chiffres et des emplois qui montrent à quel point le terrorisme «bureaucratique» a empêché le développement socio-économique du pays. En «contournant» cet obstacle, presque un millier de nouvelles entreprises ont vu le jour et des dizaines de milliers d'Algériens ont été recrutés. Quel avenir pour l'unité de montage de Sovac à Relizane? C'est la question qui taraude l'esprit des habitants de la wilaya de Relizane. Le médiateur de la République, Brahim Merad, ne pouvait pas y échapper. Quel est le devenir de l'unité de montage de véhicules allemands Sovac? Située au parc industriel de Sidi Khettab, cette usine de montage automobile est à l'arrêt depuis près de deux ans, comme les autres entreprises du même genre. Brahim Merad a assuré que le gouvernement s'attelle à trouver la solution idoine à ce problème. «Un projet est actuellement au stade d'enrichissement, afin de trouver un cadre adéquat permettant le retour à l'activité des unités industrielles à l'arrêt», a-t-il conclu.