Le Conseil de sécurité a ouvert un débat, mercredi dernier, sous le point de l'ordre du jour intitulé «femme, paix et sécurité» à l'initiative de la présidence britannique autour du thème: la violence sexuelle liée aux conflits. Dans son intervention, l'ambassadeur, Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York, Nadir Larbaoui a pris le soin de bien cerner la problématique. Il a souligné que cette question de la violence sexuelle dans les zones de conflit exige de la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, «de traiter tous les cas avec plus d'objectivité, de non-sélectivité et sans prioriser les violences sexuelles dans certaines zones de conflit en occultant d'autres». L'ambassadeur Larbaoui, a soulevé les faits révélés par une large coalition d'ONGs qui a dénoncé les violations graves et répétées par les forces d'occupation marocaines. Dans les territoires sahraouis occupés, la violence sexuelle est utilisée comme «moyen d'intimidation des défenseurs sahraouis des droits de l'homme», note encore Larbaoui citant à ce propos le cas des militantes sahraouies comme, Soltana Khaya et Aminatou Haider. La délégation algérienne a relevé que ces violations ont, également, été «répertoriées et actées par la rapporteure spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor». Et Nadir Larbaoui de souligner que ces violations devraient interpeller la Communauté internationale et des instances spécialisées, notamment le Bureau de la Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, et qui relèvent de son mandat. Même le Représentant de l'Afrique du Sud s'est mis de la partie, puisqu'il n'a pas manqué de dénoncer «les violences sexuelles perpétrées par le Maroc au Sahara occidental». Acculée, la délégation marocaine botte en touche. Au lieu de répondre sur le fond, elle se noie dans des considérations farfelues pour convaincre certains de la validité de ces affabulations. Dans son droit de réponse, le représentant marocain a brandi, comme à l'accoutumée, la marocanité du Sahara occidental pour s'attaquer ensuite aux institutions de l'Algérie, à la situation des droits de l'homme, ainsi qu'à la situation interne du pays. En mal d'arguments, le représentant marocain a mis l'accent sur les prétendus enrôlement et exploitation des enfants sahraouis dans les camps de réfugiés de Tindouf. Ces graves imputations ont suscité la réaction de la délégation algérienne. Faut-il rappeler que les accusations marocaines sont réfutées par les rapports de l'ONU ainsi que par des ONGs qui effectuent régulièrement des visites dans les camps des réfugiés? Larbaoui a ainsi dénoncé ces «mensonges éhontés visant à tromper avec ses fausses allégations la Communauté internationale». La délégation algérienne a également rappelé que le porte-parole du SG de l'ONU a catégoriquement démenti ces faits en janvier dernier. Il s'agit en réalité d'informations fallacieuses distillées par le Makhzen via les médias marocains sur une prétendue présence d'enfants soldats, et ce lors de la visite de l'Envoyé personnel dans les camps de réfugiés sahraouis. En guise de conclusion, la délégation algérienne a fait savoir au représentant marocain qu' «au lieu de se livrer à la propagande et à la falsification des faits», il aurait mieux valu que sa délégation prête plutôt attention à la situation «des enfants de son pays ravagés par la faim et la pauvreté». Il n' y a qu'à voir le taux élevé de la déperdition scolaire au Maroc et de la consommation de la drogue dans le milieu scolaire. Qu'en est-il au fait des enfants vendeurs de drogues au Maroc? De la pédophilie où l'on utilise des enfants à leur corps défendant, comme un facteur de promotion touristique? Le phénomène de la pédophilie a été d'ailleurs reconnu et dénoncé par les ONGs marocaines elles-mêmes. Que dire encore de ces enfants innocents utilisés par les dirigeants marocains comme un instrument de chantage diplomatique contre les pays voisins usant de la menace d'immigration irrégulière?