Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, une communication téléphonique de son homologue russe, Vladimir Poutine, indique un communiqué de la présidence de la République. Les deux chefs d'Etat «ont échangé des félicitations à l'occasion du 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays et ont exprimé leur satisfaction pour les progrès enregistrés par la coopération bilatérale dans tous les domaines». Ils se sont également accordés sur «les visites de haut niveau entre les dirigeants algériens et russes, ainsi que sur la prochaine réunion de la commission conjointe de coopération économique». Les deux chefs d'Etat ont évoqué la crise ukrainienne et ont souligné «l'importance d'une solution politique conforme aux principes du droit international et de la Charte des Nations unies», note la même source. Cette communication téléphonique intervient dans un contexte international très complexe marqué par la crise ukrainienne qui ébranle la planète entière et qui entame son deuxième mois. Lors de la même communication, les présidents Abdelmadjid Tebboune et Vladimir Poutine ont d'ailleurs échangé sur la situation internationale. Ils ont ainsi relevé les graves développements affectant la sécurité des citoyens palestiniens, ainsi que les atteintes à la sacralité des lieux saints de l'islam à El-Qods, «tout en réaffirmant le soutien de leurs pays à une paix juste et durable au Moyen-Orient devant consacrer les droits nationaux inaliénables du peuple palestinien», ajoute la même source. Cet appel téléphonique exprime la solidité des rapports entre les deux pays. C'est également une marque de confiance de Moscou envers Alger surtout en la pertinence de son action au plan international. L'appel de Poutine à Tebboune, surtout en ce moment précis, met en évidence la crédibilité des efforts entrepris par l'Algérie et rehausse son rôle d'acteur important dans le règlement politique des conflits. Le 2 mars dernier, elle s'est abstenue de voter la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies condamnant la Russie tout en réitérant son attachement indéfectible au respect du droit international. Avec la même ligne de conduite et le même esprit de neutralité, l'Algérie a encore voté le 8 avril dernier, contre la décision de suspension de la Fédération de Russie du Conseil des droits de l'homme. La résolution a été présentée au vote par un groupe de pays occidentaux, lors de la session extraordinaire de l'Assemblé générale de l'ONU, consacrée à la crise ukrainienne, convoquée pour la 3e fois consécutive depuis le 2 mars dernier. L'Algérie a toujours affiché son non-alignement qu'elle a eu à assumer publiquement. Il faut relever que cette communication téléphonique, intervient quelques jours après la visite effectuée le 4 avril dernier à Moscou par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. Ramtane Lamamra s'est entretenu avec les hauts responsables russes dont son homologue Sergeï Lavrov, ainsi que le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev. M.Lamamra, rappelle-t-on, a entamé cette visite à Moscou, en compagnie des ministres des Affaires étrangères de la Jordanie, du Soudan, de l'Irak et de l'Egypte, en sus du secrétaire général de la Ligue arabe, afin de lancer des concertations avec la partie russe et de contribuer à trouver une solution diplomatique à la crise ukrainienne.