Un rayon de soleil dans cette grisaille, avec cette conjoncture économique déprimante dont ont accouché les conflits armés à travers le monde, celui qui oppose l'Ukraine à la Russie en particulier. Une excellente nouvelle pour le pays dont l'économie est portée à bout de bras par son secteur pétro-gazier. La Compagnie nationale des hydrocarbures qui surclasse un peloton de pas moins de 500 entreprises africaines arrive en tête d'un classement dans le domaine de l'exploration pétrolière dans la région arabe et continentale. «L'Algérie est arrivée en tête des indices d'investissement en matière d'explorations pétrolière et gazière au niveau arabe durant le premier trimestre de 2022, indique un communiqué de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) après la découverte par le groupe Sonatrach d'explorations pétrolières. Il faut rappeler en effet que Sonatrach a réalisé trois nouvelles découvertes de gisements pétroliers depuis le début de l'année 2022. L'une d'elle est significativement importante. Elle se situe dans la région de Touggourt. Un gisement estimé à un milliard de barils! La première découverte a eu lieu dans le bassin de Berkine à «Zemlet El Arbi», avec des estimations initiales d'environ 140 millions de barils, alors que la troisième découverte a eu pour théâtre la région d'El Ouabed dans la wilaya d'El Bayadh à travers le puits «Ouled Sidi Chikh 1», produisant quelque 925 barils de pétrole par jour et 6456 mètres cubes de gaz/jour. Un grand espoir pour le pays de préserver les richesses de son sous-sol, de l'or noir en particulier, sur lesquelles s'est adossée son économie depuis l'indépendance, pour que les générations futures puissent en voir la couleur. Un challenge à relever, particulièrement laborieux à long terme, surtout que les gisements de l'envergure de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel sont arrivés à maturité. «On a consommé 50% de nos réserves, prouvées avait indiqué, le 26 octobre 2020, l'ex- ministre de l'Energie sur les ondes de la Chaîne 3. «Il n'y a pas de problème pour la sécurité énergétique, au moins jusqu'en 2040», avait tenu, cependant, à rassurer Abdelmadjid Attar.D'où l'impérieuse nécessité de se lancer dans la prospection pour renouveler, augmenter les réserves prouvées. Une découverte majeure devenait en effet illusoire au fil du temps. La mise au jour de gisements moyens n'était cependant pas écartée, avec éventuellement l'expérience de l'offshore. Les deux options nécessitent des coûts financiers importants. Un luxe que ne pouvait s'offrir Sonatrach, avec le plongeon des cours de l'or noir. Ce qui n'est plus le cas actuellement avec un baril qui s'est apparemment installé pour un bout de temps nettement au-dessus des 100 dollars. Il faut souligner que Sonatrach compte investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026. «Le plan d'investissement du Groupe pour la période 2022-2026 comporte près de 40 milliards de dollars dont 8 milliards de dollars en 2022. La plus grande part de ces investissements sera orientée vers l'exploration et la production afin de préserver les capacités productives nationales» avait annoncé, le 2 janvier dernier, le patron de l'entreprise pétro-gazière, Toufik Hakkar. Vraisemblablement, l'Algérie n'a non seulement pas dit son dernier mot, mais les gisements que l'on annonçait en voie d'épuisement sont encore loin d'avoir livré leur dernière goutte. «Le pays peut aussi augmenter la production des gisements en exploitation en particulier ceux d'Illizi, de Berkine ou de Hassi Messaoud-Dahar.