Il est attendu que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) tiendra une réunion extraordinaire à Djeddah, aujourd'hui, au niveau des délégués permanents, en réponse à une demande de la République d'Indonésie, pour débattre de l'escalade des violations israéliennes à la mosquée Al-Aqsa et El-Qods Echarif. Le projet de déclaration qui devra sanctionner cette réunion, élaboré en coordination avec la partie palestinienne, ne contient à l'évidence, aucune référence au Comité El-Qods présidé par le Maroc, ni encore moins des éloges aux supposés «efforts» de son roi. Bien qu'un remake des tentatives malheureuses du Maroc pourrait vraisemblablement se produire à l'occasion de cette réunion de l'OCI, l'élaboration de la première mouture qui a fait fi de l'inclusion d'un paragraphe faisant l'éloge des efforts chimériques du roi du Maroc, en sa qualité de président du Comité El-Qods dans la défense de la ville et des lieux saints, atteste que d'aucuns ne supporte désormais l'utilité d'accommoder les sottises et les caprices du Makhzen qui a pris en otage le Comité El-Qods et qui, toute honte bue, réclame des indues éloges a son égard. Faut-il encore le rappeler que ce Comite créé en 1975 ne s'est réuni durant les vingt dernières années qu'à deux reprises, dont la dernière remonte à 2014. Il est curieux de constater que même devant une situation de grave magnitude ayant suscite une large et unanime mobilisation de la communauté internationale, et en particulier les organisations et groupement de solidarité avec la cause palestinienne, le petit royaume chérifien s'emploie éhontément en déployant tous ses moyens pour assouvir ses fantasmes. Il aurait été moins ignoble pour lui de consacrer ne serait-ce qu'une minute de son temps, par ailleurs pas très utile pour l'humanité, en signant une simple lettre d'invitation conviant les membres du Comité El-Qods à se réunir, et ils ne diront pas non. Au lieu de cela, il demeure absorbé par sa propre obsession, qui ne sert, in fine, qu'à servir les visées de l'occupant israélien. Son cas est tellement désespéré et en totale métastase, il est, sans doute, inimaginable de le voir se joindre aux efforts honnêtes et courageux visant la défense des Palestiniens et des lieux saints confrontés encore une fois à un autre épisode de barbarie, puisque le Makhzen, non content d'user de tous les moyens pour freiner cet élan de solidarité, persiste à se mettre à rebours de la marche de l'histoire. Ce constat, aussi bien malheureux que vrai, est appelé à s'inscrire dans la durée dés lors que le Makhzen a «décidé» de vendre son âme au diable à travers la normalisation de ses relations avec l'entité sioniste. Cet avilissement le mènera sans doute a tenter de bloquer la volonté des membre de l'OCI à Djeddah à parler d'une seule voix comme il s'attelle à le faire, non sans excès de zèle, son représentant à New York, notamment au sein du groupe arabe, de l'OCI et des pays Non-Alignés. Affaire à suivre...