Une Casemate, longue de plus d'un kilomètre, utilisée comme atelier de fabrication de bombes, a été détruite. Au lendemain de l'attentat d'avant-hier survenu à la gare routière, la réaction des forces de sécurité a été fulgurante. En effet, les éléments de l'ANP en ratissage à Ghzerwal, un maquis dense et escarpé surplombant Sidi Daoud, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Boumerdès, ont mis hors d'état de nuire au moins une dizaine de dangereux terroristes appartenant à la katibet El Ansar affiliée au Gspc, rapporte une source sécuritaire. En plus de ces éléments abattus, l'on notera également que, depuis le début de la grande opération de ratissage intitulée «Araignée» et qui vient de boucler maintenant son premier mois, 7 terroristes ont été éliminés, dont quatre à Bouzegza à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Boumerdès, un mont relevant de la localité de Keddara, et deux autres à Ouled Boudoukhan et Zararken, dans les hauteurs de Chaâbet El Ameur, à quelque 30 km au sud-est de Boumerdès. Le bilan de cette vaste opération antiterroriste fait état de la reddition de trois terroristes avec armes et bagages, à Beni Amrane, Khemis El Khechna, et Ammal, ainsi que la destruction de plus d'une vingtaine de casemates, dont la plus importante est celle découverte à Zaâtra au nord de Si Mustapha, longue de plus d'un kilomètre et renfermant même un atelier de fabrication d'engins artisanaux meurtriers. Selon nos sources, c'est justement dans cette grotte que se fabriquaient les bombes qui ont explosé récemment dans le centre de la ville de Boumerdès. Ainsi, l'on peut avancer sans risque de se tromper que la base logistique du Gspc a été détruite. Il est donc clair que les actions, du genre de celles qui ont ciblé le marché de voitures de Tidjellabine, puis le lieu jouxtant la gare ferroviaire, ensuite avant-hier la gare routière, ne se reproduiront plus. Cela dit, nos sources demeurent prudentes, ne faisant pas montre d'optimisme béat. En fait, il semblerait, selon nos informations, que, les desperados rescapés du Gspc bénéficient encore de rares soutiens, non fichés par les services de sécurité. Ces derniers auraient prêté assistance aux poseurs de bombes, lesquels espéraient détourner l'attention des services de sécurité. Rappelons que les forces de l'ANP sont en opération au niveau des maquis denses de la wilaya de Jijel. Depuis quelques semaines déjà, cette opération de grande envergure déclenchée sur la base de renseignements fournis par des habitants, n'a pas encore établi un bilan. Les militaires sont à la recherche d'un groupe terroriste, composé d'une vingtaine de criminels, affiliés à l'organisation du Gspc et activant au sein de la katibet Aïbed Er Rahman. Il avait été dénoncé par des citoyens habitant les douars les plus reculés de la région, au niveau des maquis de Tahir. Selon des sources sécuritaires très bien informées, les terroristes redoutant un autre coup fatal après celui subi à Seddat, qui s'est soldé par l'élimination d'une quarantaine de criminels, tentent par tous les moyens de sortir du bouclage hermétique installé par les services de sécurité, s'étalant sur un périmètre de plusieurs km. Dans leur progression, les militaires assistés par des patriotes, vu leur connaissance des maquis, et des artificiers, ont réussi à désamorcer plusieurs bombes antipersonnel, et ont investi plusieurs caches, qui semblent avoir été abandonnées par leurs occupants. Des vivres ont pu être récupérées. Les mêmes sources ajoutent que l'encerclement du périmètre concerné par l'opération, très bien étudié, ne laisse aucune chance aux terroristes. Les mêmes sources révèlent que des informations en leur possession indiquent que le groupe recherché, dénoncé par les habitants et lâché par ses groupes de soutien, n'a ni les moyens ni le nombre pour mener des opérations terroristes. Les militaires sont également fortement présents à Skikda et en Kabylie ainsi qu'au centre et particulièrement à Boumerdès où le Gspc a trouvé refuge depuis quelque temps et où il semblerait que 200 terroristes occupent les maquis. Pour aboutir à un résultat positif, l'armée a déployé pour les besoins des opérations de gros moyens allant de l'artillerie lourde aux forces héliportées. Les militaires, selon leur stratégie tracée, se scindent en groupes de 7 à 10 éléments pour traquer ces irréductibles, profitant d'une expérience riche en matière de lutte antiterroriste. Fortement armés et spécialement équipés, les services de sécurité opèrent sans relâche. Des commandos participent régulièrement à toutes les opérations. Ne craignant pas les groupes armés, mais plutôt les bombes artisanales dissimulées, ayant occasionné récemment à Jijel, Skikda, Boumerdès et Sidi Bel Abbès des graves blessures à plusieurs d'entre eux, les militaires décidés à nettoyer le pays ne lâchent pas prise.