Deux bonnes nouvelles pour notre «matière grise» désirant se lancer dans un projet de start-up. La première est que les frais d'enregistrement des brevets, au niveau national, ou même à l'international, sont pris en charge par l'Etat. Houda Baghli, une responsable au ministère délégué auprès du Premier ministère, chargée de l'Economie de la connaissance et des Start-up, affirme, dans ce sens, que «la prise en charge des frais d'enregistrement des brevets, au niveau national, ou même à l'international, est l'une des dispositions mises en place par ce ministère, grâce à une convention signée entre l'accélérateur de start-up publiques Algeria Venture et l'Inapi». La deuxième est que les porteurs de projets pourront bénéficier d'un financement des travaux de «prototypage», grâce à l'appui du ministère délégué. La même responsable dira dans ce sens, que «le programme de financement du «prototypage» se fera à travers les 39 incubateurs labellisés». Ceci, avant de rappeler l'intérêt «particulier» que porte le département qu'elle représente à la propriété intellectuelle. Les startupeurs peuvent également obtenir ce label, qui leur permettra de bénéficier de certaines facilitations, notamment en matière d'exonération fiscale et d'accompagnement. Houda Baghli s'exprimait à l'occasion d'une journée de sensibilisation sur la propriété industrielle au profit des jeunes porteurs de projets, organisée par l'Inapi, en coordination avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi). Ladite journée a été placée sous le thème «La propriété intellectuelle et les jeunes: l'innovation pour un avenir meilleur». Une rencontre qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la propriété industrielle. Une affaire en or de faire le point sur le brevetage. Dans son intervention, le DG de l'Inapi Abdelhafid Belmehdi, s'est félicité de «l'engouement» suscité pour l'institution qu'il dirige. «Un total de 112 demandes de brevets a été déposé au niveau de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) au cours des trois premiers mois de 2022», a-t-il fait savoir. Cela, avant d'ajouter que «ce nombre représente presque la moitié des demandes déposées durant l'année 2021, qui était de l'ordre de 254 demandes». Et d'enchaîner: «On ambitionne d'enregistrer jusqu'à 300 demandes de brevets auprès de cet institut d'ici la fin de l'année en cours». Les chercheurs, les inventeurs et les étudiants de diverses universités du pays, ne sont pas les seuls à déposer une demande de brevet. Les stagiaires dans les centres de formation professionnelle ont également cette possibilité. Le nombre de demandes qu'ils ont déposé est «important», selon les termes de Belmehdi. Ce qui est «plus intéressant», au-delà du nombre, «c'est la qualité des produits sujets aux demandes et de leur domaine d'activité», dira ledite DG. Les statistiques sont encourageantes, par rapport aux années précédentes. Cela laisse aussi dire que les chiffres laissent entrevoir un impact positif sur l'évolution du marché et de l'économie nationale. Le brevet permettra de protéger les innovations et les inventions, mais la culture de la propriété industrielle a encore du chemin à parcourir, car, si on se fie au nombre des milliers de laboratoires de recherche dont dispose le pays, celui des demande de brevets demeure insignifiant. Pour sa part, la directrice générale de l'Office des droits d'auteur et des droits voisins (Onda), Nacera Hechaïchïa, a mis l'accent sur le rôle de l'office dans la protection des inventions en faveur de la culture, avec tout ce que cela englobe comme machines, logiciels et appareils «nécessaires» à l'existence et au développement de l'industrie cinématographique ou musicale. Elle a précisé que la protection des créations, par l'Onda, couvre leurs créateurs jusqu'à 50 ans après leur décès, soulignant qu' «un travail est en chantier au niveau de l'Onda pour aller au-delà de cette durée». Le directeur du bureau extérieur de l'Ompi en Algérie, Mohamed Saleck Ahmed Athmane, a rappelé que la célébration de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle était une proposition de l'Algérie, en l'an 2000, affirmant que «toute idée peut être concrétisée et protégée, afin de rentabiliser l'effort fourni pour la réaliser».