Le stress hydrique tant redouté il y a quelques mois, ne fait plus peur à Bouira. En effet, suite aux pluies abondantes de ces derniers jours, des apports considérables sont enregistrés au niveau des trois barrages de la wilaya, nous apprend Abd Elkrim Smaïl, directeur des ressources en eau de la wilaya de Bouira. Ce dernier nous parle en détail les élévations des volumes dans ces barrages, à savoir, à Tilezdit, Koudiet Asserdoun et barrage Lekhel. Le système-est, c'est-à-dire le barrage de Tilezdit, est largement satisfaisant affirme le DRE de Bouira, Il est à 100 917 000 m3 représentant environ 72 pour cent de son volume global. Ce barrage est destiné aussi bien à l'approvisionnement en eau potable qu'à l'agriculture. Pour rappel, ce barrage, en plus des 16 communes de la wilaya de Bouira, il alimente également cinq communes de la wilaya de Bordj-Bou Arréridj et une commune de la wilaya de M'Sila. Le même responsable nous rappelle l'extension de la station de production de Tilezdit de 25 000m3 grâce à l'installation d'une nouvelle station de production monobloc (préfabriquée) l'an dernier. S'agissant de l'irrigation, Smaïl Abdelkrim révèle que le ministère de tutelle a accordé 16000 000 m3, pour assurer l'irrigation d'appoint aux profits des plaines d'El Asnam et de M'Chédallah. À noter que M'Chédallah va rentrer dans le programme d'rrigation à partir de cette saison. En conclusion, le DRE affirme que Bouira-Est avec ses 100 000 000 m3 de Tilezdit sera confortablement desservie, aussi bien en AEP que pour l'irrigation. Quant au coté est de Bouira, dans la daïra de Aïn Bessem, le barrage de Oued Lekhel initialement destiné à l'irrigation, n'est malheureusement pas très réconfortant à cause du rabattement de son niveau, il est à seulement 3 234 000m3 (soit 12 pour cent de sa contenance globale). Là, le DRE affirme que ce volume sera essentiellement destiné à l'eau potable et assurera l'alimentation de trois grandes communes, à savoir, Sour El Ghozlane, Aïn Bessemet Lakhdaria. Quant à l'agriculture pour cette région, si les conditions de volume ne changeront pas, elle ne sera pas vraiment réconfortée en eau. Bien entendu avec seulement 3millions de mètres cubes y compris le volume mort, la priorité sera pour l'eau potable. Le troisième barrage, Koudiet Asserdoun, pour rappel c'est le deuxième plus grand barrage en Algérie après celui de Beni Haroun, son volume global théorique est estimé à quelque 640 millions de mètres cubes. Ce barrage, selon le même responsable, a aussi gagné en apports après les dernières pluies. Il a atteint les 34pour cent de son volume global. Koudiet asserdoun, en plus de 25 communes de la wilaya de Bouira, il alimente également en eau potable quatre autres wilayas, à savoir, Tizi Ouzou, Médéa et M'Sila. Notre interlocuteur affirme que même si il n'y'a pas eu une grande amélioration de volume, la quantité existante est quand même satisfaisante. Elle permettra d'augmenter les quotas de toutes les wilayas desservies de 5000 m3, il sera possible également de réduire les fréquences de distributionn notamment pour les régions les plus impactées auparavant. Parlant de la prise en charge des zones industrielles et zones d'activités en matière d'alimentation en cette ressource vitale, notre interlocuteur nous rappelle les instructions de monsieur le wali de Bouira quant à l'obligation de créer un milieu favorable et toutes les conditions nécessaires pour le meilleur déroulement des activités au niveau de toutes ces zones et en tout besoin d'énergie ou de prestations. Pour rappel, le retour de beaucoup d'investisseurs et la reprise des travaux n'a été possible que grâce à ce compromis moral et administratif conclu entre le wali de Bouira, Lekhel Ayat Abdessalem et l'ensemble des investisseurs. Entre autres, le wali s'est engagé à réunir justement toutes les conditions nécessaires qui relèvent du ressort de l'Etat, à savoir l'eau, l'électricité, le gaz, les voiries et autres. À cet effet, le DRE de Bouira nous apprend qu'un quota d'eau est réservé pour la zone industrielle de Oued El Berdi, à partir de Koudiet Asserdoun en attendant son raccordement à l'eau des forages d'El Asnam (grand projet de transfert d'eau, il est à environs 75 pour cent de réalisation). Tout compte fait, notre interlocuteur nous fait savoir que les investisseurs, pour être mieux servis, ils sont autorisés à réaliser des forages au sein même de leur unité de production. Toutefois, ces mêmes investisseurs devront faire un prétraitement au niveau de leurs usines et sont tenus également d'effectuer une épuration à hauteur d'environs 70 pour cent avant l'évacuation et le rejet des eaux.