«L'Algérie, à l'instar de tous les pays du monde, fait face à beaucoup de défis en matière de sécurité alimentaire, dans un contexte géopolitique particulier, d'où la nécessité d'améliorer nos capacités de production agricole, notamment par l'implication des start-up», a déclaré le ministre délégué auprès du Premier ministre Yacine El Mahdi Oualid lors de la cérémonie de remise des prix de la 4ème édition du concours «Foodtech startup challenge». Un appel franc aux start-up algériennes pour apporter des solutions innovantes pour assurer la sécurité alimentaire, et mettre en place des mécanismes efficaces en matière de production agricole. À ce titre, le ministre délégué a relevé que «le marché algérien de l'innovation dans les domaines de l'agriculture, l'agroalimentaire et l'aquaculture était très attractif». Un axe important qui a fait l'objet des débats de cette finale, notamment dans «la contribution des start-up à l'atteinte des objectifs de la sécurité alimentaire, de leur apport à l'augmentation du taux d'intégration et de la profitabilité de collaboration entre start-up et groupes industriels».Il faut dire que cette orientation reflète les objectifs profonds du développement de l'innovation et des start- up, dans la mesure où elles contribuent à apporter de nouvelles pratiques et traitements pour améliorer les rendements et les productions. C'est dans cette optique qu'il est important de bâtir des passerelles fortes de collaboration ente les grands holdings et les start-up, en vue de consolider la concrétisation des réformes engagées et des programmes de réalisation. D' autre part, leurs actions peuvent avoir des impacts sur la régulation des systèmes de production dans le but d'établir des prévisions fiables en matière de besoins en consommation des produits agricoles. C'est précisément ce sui pourrait apporter une maîtrise hautement nécessaire pour rationaliser les dépenses. Dans ce sens, les participants ont insisté sur «la place des start-up et de l'innovation dans la modernisation des méthodes d'exploitation agricole, de l'industrie agroalimentaire et de l'aquaculture en Algérie, dans l'objectif de réduire la facture des importations dans ces domaines». Cela étant, le chemin est encore long pour aboutir à cette synergie qui mettrait l'innovation au service de la production agricole, dans la mesure où il est impératif de réaliser les réformes propres au secteur de l'agriculture, et éradiquer les failles de fonctionnement, et les anciennes pratiques. À cela devrait s'ajouter l'établissement d'un constat de la situation actuelle, pour pouvoir évaluer les défis à relever, et dresser une cartographie des capacités de production pour définir les axes et les moyens pour relever la production. C'est précisément ce qui pourrait permettre aux start-up d'optimiser leur intervention dans le secteur, et d'inscrire les résultats escomptés. Car il est clair que les effets d'innovation ne s'arrêteront pas au seul souci de la production, ils peuvent s'étendre aux problèmes de qualité et de santé. Comme le précisent les experts «les start-up peuvent apporter «un plus» en matière de protection de l'environnement et de l'amélioration de la qualité des produits, et partant, protéger la santé des consommateurs».