On en sait un peu plus sur le projet Solar 1000 MW. Cinq wilayas ont été retenues pour la réalisation des centrales photovoltaïques prévues dans le projet. Il s'agit des wilayas de Tougourt, Ouargla, El Oued, Béchar et Laghouat. C'est ce qui ressort, grosso modo, de la journée d'information organisée, hier, à Laghouat sur le thème de «La promotion du contenu local» en relation avec l'ambitieux projet Solar 1000 MW». Ladite journée a été organisée par le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables. Elle s'inscrit dans le cadre du Programme national de la transition énergétique et de la stratégie de développement du contenu local. Il s'agit, notamment, du grand projet de 15000 MW. La première phase concerne la réalisation et l'exploitation de plusieurs centrales solaires photovoltaïques, d'une capacité globale de 1000 MW. Dans le lot, il y a la réalisation des installations d'évacuation et de raccordement des centrales au réseau électrique, la commercialisation de l'énergie produite issue de ces centrales, l'utilisation optimale de biens et de services locaux algériens pour la construction, l'exploitation et la maintenance des centrales et des dispositifs d'Interconnexion externes. Dans son discours, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane, a révélé que «le projet Solar 1000 megawatts produira au total environ 2200 gigawatts annuellement, en électricité, ce qui permettra la réduction de l'utilisation de 550 millions de m3 de gaz naturel annuellement». En somme ce sont donc 100 millions de dollars au minimum qui seront épargnés. «En plus de son rôle dans la sauvegarde de nos ressources naturelles et financières, ledit projet évitera l'émission de 1,3 million de tonnes de CO2 annuellement. Le ministre a affirmé que le vaste et ambitieux programme national pour les énergies renouvelables représente une étape forte, connectée et prometteuse afin d'incarner une transition énergétique réussie et durable, devenue aujour- d'hui plus qu'une nécessité dictée par les changements globaux, pour atteindre les vertus d'une «transition énergétique adaptée aux spécificités nationales». Le projet a pour objectif d'atteindre un taux d'intégration de 30% dans un premier temps, ce qui va permettra de lancer et de développer une industrie locale spécialisée. À propos des normes de contenu local, le ministre a affirmé qu'«elles ont été «intégrées dans l'appel d'offres auprès des investisseurs, dans le but d'encourager et promouvoir le développement de l'industrie locale dans la filière solaire photovoltaïque en Algérie». Solar 1000 MW favorisera la diversification et le développement économique durable et intégré, avec ses dimensions locales et sociales, en en application des orientations du président de la République. Cela, avant d'ajouter que «nos orientations dans le domaine de la valorisation du contenu local permettront également le développement d'un large secteur de services lié à la construction et à la maintenance des centrales photovoltaïques, tels que les études, le génie civil et le montage par une main-d'oeuvre locale spécialisée, augmentant ainsi progressivement le taux de contenu local». La journée d'hier a été rehaussé par la présence du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et du ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar. «Le premier nommé a, dans son allocution prononcée à l'occasion félicité tous les participants à la réussite de cette initiative qui est une contribution efficace des secteurs afin de mettre en oeuvre le plan d'action du gouvernement dans son volet lié au développement de l'intégration nationale». Arkab a également souligné que «les pouvoirs publics attachent la plus grande importance à son succès, car il s'agit d'une première expérience dans ce domaine, ainsi que, compte tenu de la disponibilité de tous les composants nécessaires à l'installation de centrales photovoltaïques qui sont, pour la plupart, fabriquées localement». Le ministre de l'Industrie a pour sa part mis l'accent sur l'impact significatif du projet sur le cours du développement économique, social et environnemental. Il a mis en exergue «la nécessité d'unir tous les efforts pour relancer l'incarnation dynamique d'une industrie locale et relever tous les défis auxquels est confronté le secteur des énergies renouvelables, afin d'être à l'écoute des préoccupations des concessionnaires industriels et de créer un environnement d'investissement attractif pour favoriser l'investissement dans ce domaine vital, producteur de richesse et d'emplois».