Certes, certains pays sont séparés de l'Algérie par des centaines, voire des milliers, de kilomètres. Il n'en demeure que l'Histoire retiendra une longue et solide amitié forgée tout au long de leurs luttes communes pour la liberté et la dignité. Une amitié révolutionnaire que l'Algérie a tenu à mettre en lumière. Des frères ayant «compati, à l'époque, à la douleur des Algériens en faisant face à leurs pays et aux lois en vigueur à l'époque» relève le conseiller du président de la République chargé des Archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi. Présidant l'ouverture du Séminaire international sur les Amis de la Révolution algérienne, organisé sous le thème «La Révolution algérienne, source de rayonnement des valeurs humaines, pont d'amitié entre les nations», le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a souligné qu' «après 60 ans de l'indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, le 5 Juillet 1962, et la construction de l'édifice de l'Etat national, l'Algérie demeure fidèle à la mémoire des femmes et des hommes qui l'avaient épaulée, voire consenti des sacrifices pour la soutenir, issus de plusieurs pays et continents, en dépit de la différence de leur obédience religieuse, langue, idéologie et statut social». «L'Algérie n'oubliera jamais votre aide et engagement immuable en faveur de cette noble cause. L'Algérie, qui a souffert dans le passé de l'injustice et de la tyrannie et dont le peuple combattant a subi l'iniquité et le despotisme s'engage aujourd'hui à perpétuer le message des chouhada à travers le soutien de tous les peuples qui luttent contre la colonisation», souligne un message adressé aux participants et lu par le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebigua. Par leur prise de position, ces «Amis» ont concrétisé «la conscience humaine qui défend le bien contre le mal, et le soutien aux opprimés contre les tyrans» souligne le Premier ministre. Une position qui leur a valu « de subi, eux-mêmes, différentes formes d'injustice, qu'ils soient des Amis ou alliés de la Révolution, parmi les individus, peuples ou gouvernements», rappelle-t-il. Autant de facteurs réunis ayant «conféré à la Révolution son caractère humain et universel». Une Révolution ayant «inspiré aux peuples du monde les valeurs de lutte et de combat» souligne, dans son intervention Laïd Rebigua. Une Révolution ayant contraint l'Assemblée générale des Nations unies à consacrer le droit des peuples colonisés à l'indépendance. Une Révolution ayant «réussi à faire la séparation entre le néocolonialisme et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, à préserver leur dignité et à arracher leur liberté» note le Premier ministre. L'Algérie a fait de cette position constante et pondérée pour la défense des causes justes dans le monde «l'expression même de sa fidélité aux principes ayant permis au peuple algérien d'exercer son droit légitime à l'autodétermination», a soutenu le Premier ministre. De ce fait, l'Algérie «demeure engagée à soutenir toutes les causes justes dans le monde» a affirmé Laid Rebigua. De par l'amplitude de la Révolution, loin d'être simple Intifadha ou un mouvement de rébellion de groupes hors la loi tel que le prétendait le colonisateur dans les fora internationaux dans une tentative visant à duper l'opinion publique mondiale, l'Algérie continuera de soutenir «le droit à l'autodétermination» qui ne peut être «confisqué, sous aucun motif», notamment lorsqu'il s'agit du «parachèvement du processus de décolonisation de la dernière colonie africaine, à savoir la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et du soutien au peuple palestinien pour l'établissement de son Etat national indépendant avec Al-Qods pour capitale».