Il est donc évident que le premier dirigeant du MCA a été poussé à bout. Jeudi dernier, à la villa de Chéraga, siège du Mouloudia, a régné une effervescence particulière. Le comité directeur élargi était en réunion, en principe, pour débattre de la prochaine saison, après l'euphorie du trophée de la Coupe d'Algérie. Il n'en fut rien, ce fut plutôt «une guerre de chiffonniers», selon nos sources, et où le premier dirigeant du MCA a été pris à partie par ses pairs. Ces derniers ont reproché avec virulence la «mauvaise gestion» ainsi que «l'absence totale de participation des membres du comité directeur dans les prises de décisions», accusant au passage le docteur de «dictateur» et d'«incompétent» et ont, ni plus ni moins, «exigé son départ immédiat». Il est vrai que dans la maison du Doyen, «la vie n'était pas rose du tout» depuis longtemps, et le maintien du Dr Messaoudi à la tête de l'association El Mouloudia de plus en plus incertain. Ce dernier, par ailleurs, tard dans la soirée de jeudi, a réagi à travers un communiqué où il constate «avec amertume et écoeurement que certaines personnes connues... créent une ambiance confuse et délétère suscitant l'inquiétude et l'incompréhension dans l'environnement du club» et ce, «à la veille de la phase préparatoire de la nouvelle saison en rééditant un feuilleton mesquin comme chaque été», lit-on dans le message du président du MCA. Il ajoute qu'il a pris «une fois pour toutes, la décision de se retirer de la gestion directe de l'association El Mouloudia». Cependant, il précisera un peu plus loin, que «cette démission se fera dans un cadre légal à savoir ‘‘lors de l'assemblée ordinaire'' avant le 31 décembre 2006». Enfin, il dégage par avance sa responsabilité «pour tout acte de nuisance à la préparation de l'équipe pour la saison 2006/2007», non sans souligner qu'il est encore en parfaite symbiose avec le président d'honneur, M.Rachid Marif, «et son éducation et obligation de réserve ne lui permettent pas de répondre à toutes les manoeuvres de provocation, destinées à porter atteinte à sa personne et à l'intérêt supérieur du club», conclut M.Messaoudi. Il est donc évident que le premier dirigeant du MCA a été poussé à bout, pour en arriver là, et il est fort probable que sa mise à l'écart sera faite plus tôt que prévu, lui qui était depuis longtemps dans le collimateur de ses détracteurs. Affaire à suivre.