Parmi les écrivains qui étaient présents à la première journée de la deuxième édition du Salon du livre Mouloud-Mammeri qui se tient depuis mardi à Ath Yanni, on peut citer Arezki Metref, Hocine Haroun, Abderrahmane Yefsah, Mohand Arkat, Mohand Sadeg, Tayda Hiba, Chabha Ben Gana, Rachida Bensidhoum, Hacène Helouane, etc. L'inauguration de cette deuxième édition s'est déroulée mardi à la maison de jeunes «Keddache Ali». Les organisateurs ont précisé que ce rendez-vous culturel réunira plus de 100 écrivains qui viendront de divers horizons, des romanciers, des essayistes, des poètes écrivant dans plusieurs langues, mais ayant tous la même passion pour la littérature. Les organisateurs ont indiqué en outre qu'une trentaine de maisons d'édition exposent tout au long de ces journées dédiées au livre parmi les plus grandes comme Casbah éditions, Apic, Tafat, Identité, El Amel, Dalimen, La pensée, etc. Plusieurs conférences et témoignages Les visiteurs ont ainsi eu l'embarras du choix en matière de livres à acheter puisqu'il y en a pour tous les goûts, y compris les publications les plus récentes. Des romans et des essais fraichement sortis, mais aussi d'anciens livres que le lecteur pourrait ne pas trouver forcément dans les librairies traditionnelles. Les livres pour enfants ainsi que les ouvrages parascolaires ne faisaient pas défaut. En plus des expositions-ventes de livres, le programme de la première journée du Salon du livre Mouloud-Mammeri d'Ath Yanni a donné lieu à plusieurs conférences et témoignages sur des sujets ayant trait à l'écriture et à l'édition de livres en langue amazighe. Les organisateurs ont ainsi choisi d'entamer ces journées par des interventions sur l'écriture romanesque féminine. Les écrivaines Chabha Ben Gana et Rachida Bensidhoum, auteures de romans en langue amazighe ont ainsi profité de cette occasion afin d'apporter leur éclairage sur leur expérience dans l'écriture romanesque ainsi que dans le monde de l'édition. L'assistance a pu suivre, avec un grand intérêt, les témoignages en question. Surtout quand on sait que dans le domaine de l'écriture romanesque amazighophone, les femmes occupent une très bonne place aussi bien au plan qualitatif que quantitatif. Durant ces dernières années, on a assisté à l'émergence d'un nombre remarquable de femmes qui écrivent des romans en tamazight à l'instar de Lynda Koudache (lauréate du prix Assia Djebar du meilleur roman en tamazight), Zohra Aoudia, Naïma Benazouz, Dalila Keddache, Fadila Oulebsir... Les écrivains en langue amazighe ont animé l'ensemble des rencontres de cette première journée puisqu'une seconde communication a vu intervenir les auteurs et universitaires Mohand Akli Salhi et Takfarinas Nait Chabane. Mohand Akli Salhi, l'un des plus anciens enseignants du département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri, vient de publier son tout premier roman en langue =amazighe après avoir édité plusieurs livres spécialisés dans le domaine de la culture et de la littérature amazighe. De nombreuses ventes-dédicaces Pour sa part, Takfarinas Nait Chabane a réalisé de nombreux travaux, notamment dans la traduction et dans la recherche dans le domaine amazigh. Il anime une émission littéraire hebdomadaire sur Berbère télévision au cours de laquelle il invite et débat avec des écrivains ayant opté pour la langue amazighe pour réaliser leurs ouvrages. Les deux conférenciers ont animé une conférence sur la production littéraire amazighe. De nombreux écrivains dédicacent leurs livres lors de ce salon à l'instar d'Arab Si Abderrahmane autour de son roman «La colline sacrifiée». D'autres conférences sont prévues tout au long du salon à l'image de celle intitulée: «L'héritage de Mohia, auteur, parolier, traducteur et poète», avec Saïd Chemakh et Amar Laoufi, un échange avec le public avec l'écrivain Habib Allah Mansouri, «L'usage de la terminologie de l'histoire» avec Lyès Belaïdi autour de son livre «Tasnaght N'umezruy» ou sagesse de l'histoire. «Le patrimoine amazigh» est le titre de la conférence qui sera animée par les écrivains amazighophones Djamel Laceb, Hamid Bilek et Hacene Halouane alors que l'écrivain Belkacem Achite interviendra sur la mémoire et le vécu locaux à Ath Yanni. Le Salon du livre Mouloud-Mammeri d'Ath Yanni se poursuivra jusqu'au 28 mai.