L'Algérie en sa position de pays qui a connu les affres du terrorisme et de l'extrémisme violent, est bien placée pour concevoir une stratégie de lutte contre ce fléau qui prend une ampleur supranationale. C'est là où réside le rôle de l'Algérie comme pays qui a de l'expertise suffisante à même de permettre aux pays de l'Afrique en général et ses voisins frontaliers de parer aux menaces terroristes et à l'extrémisme violent. La paix et la sécurité en Afrique passent par la mise en place d'un mécanisme commun pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé. C'est la condition sine qua non pour permettre à l'Afrique de sortir de sa spirale infernale, à savoir le sous-développement et l'instabilité qui est devenue une caractéristique phare de beaucoup de pays dans le continent. Cette approche stratégique a ses justifications qui relèvent des enjeux qui se dessinent au niveau du continent africain en proie aux convoitises des puissances étrangères dont le recours au terrorisme est devenu un moyen idoine pour justifier leur ingérence et intervention. L'Algérie est consciente de l'enjeu que constitue le terrorisme international et ses conséquences sur les pays qui en font les frais. De point de vue stratégique, l'Algérie a pu alerter sur les dangers récurrents de l'extrémisme violent et ce qui le rend plus ravageur et destructeur. Il y a un lien intrinsèque entre la coordination onusienne et les pays de l'Afrique pour faire face à la menace du terrorisme et de l'extrémisme violent. Cette démarche défendue par l'Algérie et qui gagne en adhésion des autres pays de l'Afrique, vise à resituer l'enjeu de la menace terroriste en déterminant les tenants et les aboutissants de ce phénomène transnational et les forces occultes qui l'alimentent et le soutiennent. Le positionnement géostratégique de l'Algérie fait d'elle un pays pivot au niveau de l'Afrique. Elle partage plus de 6343 kilomètres de frontières terrestres avec sept pays voisins qui sont le Maroc (1559 km), le Sahara occidental (42 km), la Mauritanie (463 km), le Mali (1376 km), le Niger (956 km), la Libye (983 km), et la Tunisie (965 km). Ce chiffre à lui seul renseigne et montre on ne peut plus clair l'enjeu que constitue la lutte contre les menaces et les dangers émanant de nos frontières, surtout en Libye et au Sahel, qui font de l'Algérie un pays dont la stratégie sécuritaire au niveau de ses frontières est conçue comme «doctrine» pour parer à l'évolution que connaît l'Afrique en général et le Sahel en particulier. La région sahélo-saharienne constitue la plus grande bande frontalière. L'instabilité sécuritaire est multiple, «les extrémistes violents susceptibles d'entrer par la Tunisie, notamment, que par le trafic d'armes de guerre en provenance de Libye, le trafic de drogue à partir du Maroc et du Sahel et des déplacements de migrants subsahariens à partir du Mali» affichent nos experts dans le domaine sécuritaire.