«Définir les domaines d'investissement des microentreprises dans le secteur agricole et de créer des microentreprises pour valoriser la production agricole et animale», ont été les axes principaux de la réunion présidée, ce dimanche, par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Microentreprises, Nassim Diafat. Réunissant les grands acteurs de ce secteur, en l'occurrence, l'Oaic, Alviar et Gvapro, cette réunion a eu pour objectif de «permettre aux propriétaires des microentreprises de décrocher des contrats commerciaux et des projets avec les grandes entreprises économiques mais aussi d'orienter les porteurs de projets vers les secteurs stratégiques». Une ouverture de taille pour les jeunes investisseurs issus du tissu des dispositifs d'aide, dans la mesure, où cette jonction avec le secteur agricole, prend toute son importance dans la mise à disposition de perspectives et de débouchés et la définition de domaine d'activité rentable pour les deux parties. Autrement dit, l'intégration des microentreprises dans le développement agricole procure à ces dernières, l'assurance d'une trésorerie apte à faire face aux remboursements bancaires, en plus d'une stabilité financière essentielle pour leurs développements. De son côté, le secteur agricole se dotera progressivement d'un tissu de petites entreprises, qui apporteront une nouvelle dynamique, et une assise de production qui porteront le secteur aux niveaux de rendements reflétant les réelles capacités de ce secteur stratégique. Dans cette optique, Il a été également décidé d' «octroyer les terres inexploitées au niveau des fermes pilotes relevant du ministère de l'Agriculture, en consacrant une partie de ces terres aux porteurs de projets ainsi qu'aux microentreprises activant dans le domaine agricole».Il faut dire que c'est dans l'application de ces mesures qu'apparaît l'indéfectible volonté des pouvoirs publics, à acter d'un changement notable dans la vision et dans la gestion de la relance économique, du fait que l'encouragement de l'émergence de cette synergie entre les secteurs, vise à asseoir les paradigmes adéquats pour une transition économique efficiente. Une orientation qui d'ores et déjà s'attelle à la libération des initiatives, à l'image de la convention prévue à la veille de l'Aïd El Adha, relative à la «création de microentreprises au sein des abattoirs relevant du Groupe agro-logistique «Agrolog» pour récupérer et exploiter les peaux et la laine des cheptels, ainsi que de créer des points de vente de viande rouge et blanche en partenariat avec le Groupe». Une initiative qui reflète les énormes opportunités confinées dans ce modèle de fonctionnement et de développement, si elle venait à s' élargir à l'ensemble des secteurs stratégiques, dans la mesure où les microentreprises représentent une solution locale efficace et susceptible de réduire les effets néfastes de l' importation, et doter l'économie nationale d'une production à la hauteur des défis et des obstacles à surmonter. C'est dans ces termes que Diafat a souligné la nécessité de «mettre en oeuvre ce programme dans les meilleurs délais, qui permettra, selon lui, la création de nouvelles activités économiques contribuant à la valorisation de la production agricole et animale dont dispose l'Algérie».