Le régime marocain hausse l'usage de la répression contre la population. La dernière manifestation contre la cherté de la vie et de la normalisation avec l'entité sioniste, a été interdite par le Makhzen sous le fallacieux argument d'«atteinte à l'ordre public». Les Marocains ont, malgré cette interdiction, investi les rues de plusieurs villes du pays. La détermination se lit à travers les slogans hissés par les millions de Marocains qui ne supportent plus les conditions socio-économiques des plus désastreuses dans l'histoire du Maroc. Le Front social a annoncé l'organisation d'une manifestation pour «protester contre les prix élevés du carburant, dénoncer le monopole et exiger le redémarrage et la nationalisation de la raffinerie «La Samir» afin de garantir la sécurité énergétique du pays». Les revendications prennent un sens plus profond, c'est ce qui explique la peur du régime marocain du Makhzen qui s'est vu dans l'obligation d'interdire la manifestation au risque que cela entraîne la dislocation du royaume et sa clientèle. La marche nationale à Casablanca, la capitale économique du Maroc, a été vue comme une sérieuse menace au Makhzen. Cette marche avait plusieurs portées, la première est d'ordre économique et sociale, la deuxième portée réside dans la dénonciation de la trahison du Makhzen des constantes et principes du peuple marocain dans son ensemble quant à la normalisation avec l'entité sioniste sur le dos du drame du peuple palestinien qui croupit sous la mainmise et les affres du colonialisme d'Israël. La mobilisation populaire qui n'a jamais faibli, a pris une autre tournure avec l'appel de la coordination du Front social d'entamer une marche nationale à Casablanca pour mettre un terme au «despotisme et persécution du régime contre les populations qui s'engouffrent dans la paupérisations des plus extrêmes», souligne le Front social marocain dans son communiqué. Le Front social marocain a rappelé que «ces formes de protestation sont une réponse à l'attaque forcenée contre le pouvoir des masses populaires. Elles sont les troisièmes que le Front annonce en quelques semaines, en protestation contre la cherté des prix», précise-t-il. Les «restrictions aux libertés et la normalisation avec Israël» sont d'autres éléments qui viennent se greffer à cette nouvelle dynamique de mobilisation populaire. L'enjeu est de taille pour le régime marocain du Makhzen. Il doit se préparer à une nouvelle donne qui sera dictée par les Marocains eux-mêmes pour en finir avec la politique du royaume, le moins que l'on puisse dire est vassale et au service de ses maîtres qui lui assurent le protectorat. La situation est tellement explosive et intenable au Maroc,que les officiels eux-mêmes affichent à travers leurs analyses que rien ne va au Maroc et que leur pays est au bord de l'explosion. C'est aussi l'avis unanime de la coordination du Front social marocain qui a indiqué «qu'en raison de la flambée des prix de la plupart des produits de consommation de base, toutes les couches sociales, en particulier les classes pauvres et moyennes, connaissent une détérioration constante de leur niveau de vie, ce qui est confirmé par la réalité du quotidien, en plus des rapports officiels», rétorque-t-on. Le régime marocain du Makhzen n'a que la répression pour stopper la dynamique de mobilisation qui se propage telle une traînée de poudre dans toutes les villes du Maroc. Mais le recours à la répression et à la violence ne peut qu'exacerber la crise politique et aggraver la situation du pays dont les moyens financiers et économiques sont complètement asséchés par le Makhzen et ses affidés affiliés aux puissances étrangères. Le Maroc vit une période des plus difficiles de son histoire, la crise frappe de plein fouet ses institutions rattachées à la seule volonté d'un souverain absolutiste à l'égard de ses populations et d'une mollesse sans faille à l'adresse de ses mentors et protecteurs de l'étranger.