Après 40 villes, désormais les manifestations au Maroc contre le régime de Makhzen et sa désastreuse politique sociale et économique elles sont passées à 51 villes, les effets de la pandémie de la Covid-19 sur la la fragilité de l'économie marocaine ont dénudé la triste réalité au Maroc. Des milliers de Marocains sont descendus dans 51 villes y compris dans la capitale de Rabat, pour crier leurs raz-le-bols de la politique de Makhzen et pour dénoncer la hausse générale et excessive des prix des produits de consommation et de carburant, appelant à «rendre le pouvoir au peuple». Ces manifestations nombreuses et partout au Maroc sont une réponse au lendemain de l'appel du «Front social», qui regroupe des partis d'opposition de gauche, notamment dans les grandes villes comme Rabat, Casablanca, Marrakech, ainsi que Khemisset, Beni Mellal, Berkane, Meknès et Agadir. Ainsi, 51 villes ont répondu en faveur de l'appel du «Front social». Un véritable cauchemar pour le Makhzen. Dans les rues, les manifestants ont scandé des slogans appelant à améliorer la situation sociale et à offrir des opportunités de travail aux jeunes, réclamant la liberté et la dignité au peuple mais aussi la fin de la tyrannie et la corruption et contre la normalisation avec l'Entité sioniste. «Le peuple veut renverser la tyrannie», «Le pouvoir pour le peuple», «Dignité et liberté». «Non au Makhzen, non aux Sujets», lit-on dans les banderoles brandies par les manifestants. Ils ont également appelé à l'arrêt de la hausse des prix et à la protection du pouvoir d'achat des citoyens : «Non aux prix élevés», «Pas de santé, pas d'éducation… C'est le Maroc», et brandi des slogans appelant au départ du chef du gouvernement Aziz Akhannouch (Akhannouch dégage), accusé d'être impliqué dans la hausse des prix des hydrocarbures à travers son monopole sur le marché à hauteur de 30% dans la filière du diesel et de l'essence. Le coordinateur national du Front social marocain, Younes Farachen, a assuré que «cette manifestation ne sera pas la dernière, mais plutôt le début d'une nouvelle série de lutte en l'absence de réponses du gouvernement actuel sur la situation sociale que vivent les Marocains». Il a indiqué, dans une déclaration à al-Araby al-Jadeed, «qu'au moment où le gouvernement doit soutenir les classes sociales fragiles afin de sortir de la situation difficile actuelle et d'améliorer le pouvoir d'achat qui était déjà affecté par les conséquences de la pandémie, il ne pense qu'à imposer un passeport de vaccination». Le «Front social marocain», qui regroupe plus d'une trentaine d'organisations associatives, de défense des droits de l'Homme, syndicales, politiques et vise à défendre les droits et les libertés des couches sociales les plus larges, avait appelé à organiser des manifestations dans tout le Royaume pour «renverser la tyrannie et la corruption, la cherté scandaleuse de la vie ainsi que les restrictions et répressions des droits et libertés publiques et syndicales», et parvenir à une société de «dignité, de justice sociale et d'égalité». Dans ce contexte, le vice-secrétaire national du Parti démocratique marocain «Nahj», Mouaad al-Djahri, a déclaré dans un post sur la page officielle du parti sur «Facebook» que la Journée internationale de la justice sociale (célébrée dimanche) constituait une occasion importante pour «souligner la nécessité d'arriver à un front populaire uni pour renverser le Makhzen et établir la démocratie dans notre pays», notant que «ce Makhzen maudit a mené une contre-attaque dangereuse qui se poursuit à ce jour». Il a également souligné que «le système va changer malgré lui».