Des réformes, encore des réformes. Grand ouvert, le chantier de l'Education nationale semble loin de se terminer. Entre-temps, les enseignants se plaignent, les parents souffrent et les élèves trinquent. En visite de travail à Constantine avant-hier, le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a affirmé que son département ministériel s'emploie à «élaborer un système éducatif développé au cours de la prochaine rentrée scolaire 2022- 2023, en application des mesures prises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour promouvoir le secteur». Le ministère de l'Education nationale travaille à l'élaboration d'un système éducatif développé, homogène, efficace et rentable, «conformément à la vision du président de la République qui attache une grande importance au secteur, en particulier le cycle primaire qu'il considère comme la clé de voûte du système éducatif», a souligné Belaabed lors d'une rencontre avec la presse, tenue au Cercle de l'armée, dans le cadre d'une visite de travail effectuée dans la wilaya. Le ministre a, dans ce sens, souligné que «le président de la République a pris un certain nombre de mesures qui seront dévoilées à la rentrée prochaine», citant «l'adaptation des programmes, des méthodologies, l'allègement du poids des cartables. Un problème d'ailleurs dénoncé par les parents d'élèves depuis des années, notamment pour les apprenants du cycle primaire. Rappelons dans ce contexte qu'une campagne nationale de sensibilisation en faveur de l'allègement du poids du cartable scolaire a été lancée en 2021, selon une note adressée par le ministère de l'Education nationale aux directeurs des établissements scolaires, en date du 9 septembre 2021 ». Le ministre a, également, annoncé l'allègement des cours, notamment pour le primaire. Concernant l'acquisition des livres, le ministre prévoit la création d'une prime de vente de livres scolaires au sein des établissements et que dès l'année prochaine, son département ne prendra plus en considération le taux de réussite au sein des infrastructures éducatives pour procéder au mouvement de mutation, autrement dit, même si un établissement enregistre un taux de réussite faible, l'enseignant peut garder son poste. Cela entre dans un cadre social, a-t-il expliqué. La politique de la cinquième sera abandonnée, car selon lui cela n'a aucune incidence sur le plan éducatif. Le ministre a parlé d'une réelle réforme, l'année prochaine, d'où l'apprentissage au même titre que dans le monde soit un enseignement qui répondra aux normes internationales, ce qui laisse penser que l'enseignement de l'anglais à partir du primaire est très probable. Concernant les examens du BEM et bac, le ministre rassure que tout est fin prêt pour les deux paliers qui vont connaître les mêmes procédures que l'année dernière. Toujours dans le cadre de ce train de réformes, Belaabed a confirmé le renforcement de la pratique de l'éducation physique au primaire et l'introduction de la filière des arts dans l'enseignement secondaire». Il a indiqué, dans ce contexte, qu' «un grand nombre de lycéens à l'échelle nationale ont choisi la filière des arts à travers ses quatre spécialités (cinéma, théâtre, arts plastiques et musique) après avoir été dans des troncs communs», ajoutant que «l'orientation générale de l'Etat algérien qui s'inscrit dans le cadre de transformations majeures du système éducatif s'articule autour de l'enseignement technologique et scientifique en raison de ses répercussions sur l'économie nationale». Au début de sa visite dans la wilaya de Constantine, le ministre de l'Education nationale a procédé à l'inauguration du lycée chahid Mohamed Saïdani, d'une capacité de 1000 places pédagogiques, et inspecté l'avancement des travaux de réalisation du lycée Tayeb El Okbi, dans la circonscription administrative Ali Mendjeli (sud-ouest de Constantine). Belaabed s'est rendu, par la suite, à l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader, au chef-lieu, où il a présidé la cérémonie de distribution des décisions de nomination et d'intégration de 1883 encadreurs éducatifs dans le cycle primaire, en présence des autorités locales, civiles et militaires, et les responsables locaux du secteur de l'éducation, dans la salle des conférences de la même université. Lors de son allocution, le ministre a précisé que «le grade d'encadreur éducatif n'existait pas auparavant dans le secteur de l'éducation», soulignant que ''l'Etat a pris la décision de régulariser la situation des titulaires de contrat de pré-emploi en les intégrant dans le secteur de l'éducation, ce qui leur ouvrira de larges perspectives conformément aux lois en vigueur''.