Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, a déclaré que «l'examen du fin de cycle primaire, qui constituait un fardeau pour les élèves, sera remplacé par un autre examen, qui ne revêt aucun caractère national et ne sera pas organisé dans les mêmes conditions que celui de la 5e». Le ministre, qui intervenait avant-hier, lors d'une session plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, n'a pas donné d'autres détails. Cela a suscité l'étonnement et la confusion chez les enseignants, ainsi que parmi les parents des élèves concernés par cet examen. Pour ceux qui considèrent le désormais ex-examen comme un passage obligé, il y va de l'uniformité du système éducatif. Belabed ne partage pas le même avis. Il avait justifié son choix, en citant «une étude approfondie et exhaustive de l'efficacité de cet examen sur les plans pédagogique, d'enseignement et d'évaluation». De retour aux réponses de Belabed face aux sénateurs, une autre question s'impose. Et si d'autres surprises étaient au programme? Cette question se pose inévitablement après que le ministre a lâché que «les programmes d'enseignement primaire font l'objet d'une révision, et ce, dans le cadre de grands ateliers entamés, par le secteur depuis début 2021». Le suspense est ainsi entier, pour ce qui est des autres décisions qui vont suivre. Le ministre a, par ailleurs, affiché sa détermination à se pencher sur «les dossiers lourds» du secteur névralgique qu'il dirige. L'autre problème, auquel, Belabed s'est dit engagé à résoudre, est «le poids du cartable des écoliers». Il dira, dans ce sens, que le ministère oeuvrera à «l'allègement du cartable, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Cela avant de souligner que «ce poids était inacceptable, à cet âge précoce». Parmi les mesures préconisées pour la résolution de ce problème de santé publique, figure «la division du livre scolaire en fonction des trimestres». D'autres solutions pour alléger le cartable des écoliers sont possibles, comme la généralisation progressive de l'utilisation des tablettes. Le ministre s'est également exprimé sur le prochain Concours national de recrutement des enseignants. Dans le but de bâtir une école de qualité, Belabed a décidé «de ne plus recourir aux listes d'attente du dernier concours de recrutement des professeurs, organisé en mars 2018», soit à l'époque de Nouria Benghebrit.