Depuis le 22 du mois en cours se tient un Salon du tourisme, premier du genre à Béjaïa. Organisé par RH International communication, cette manifestation a réuni une pléiade d'organismes intervenant dans le secteur du tourisme. Inauguré par le directeur du commerce au niveau de la wilaya et placé sous le haut patronage du ministère du Tourisme et du concours de celui de la PME et de l'Artisanat, ce Salon se poursuivra jusqu'au 29 juin pour constituer un rendez-vous important, eu égard à la vocation première de la région. Un rendez-vous amoindri par l'absence remarquée des opérateurs locaux, qui, bien que se trouvant sur les lieux, n'ont pas daigné participer à cette manifestation. Une absence difficile à expliquer et qui reste incompréhensible à plus d'un titre. Les agences de voyage, les hôtels auraient pu pourtant saisir cette opportunité pour faire valoir leur savoir-faire en la matière, mais aussi faire connaître au large public les prestations qu'ils comptent développer cette saison. On a beau cherché des professionnels du tourisme à Béjaïa, on n'en rencontrera que deux. L'EGT/Est l'hôtel des Hammadites, structure étatique et l'hôtel Sephyr, implanté non loin du lac où se tient le Salon. Hormis ces deux établissements hôteliers, point d'agence ni autre opérateur. Une situation qui ne déçoit pas seulement les organisateurs mais aussi le grand public qui continue d'affluer vers le lieu de la manifestation pour découvrir les exposants présents, venus de loin pour faire la promotion de Béjaïa. Le DG de RH International communication parle de «réussite rien que parce que des opérateurs de l'Extrême Sud se donnent rendez-vous à l'est du pays pour des contacts entre eux et avec des visiteurs pour un échange d'expériences et développer les relations». Revenant sur l'absence des opérateurs locaux, le directeur de RH International raconte que «les préparatifs ont été engagés il y a trois mois. Coïncidant avec l'ouverture de la saison estivale, on s'est dit que cette manifestation va conforter le geste du ministre du Tourisme qui a choisi Béjaïa pour l'ouverture de la saison estivale. Puis des réunions ont été tenues en présence du vice-président de l'association des hôteliers, non agréée à l'époque, et un représentant des agences de voyage dans le bureau du directeur du tourisme, lequel n'avait pas ménagé ses efforts pour sensibiliser et convaincre tout ce beau monde à prendre part au Salon en saluant l'initiative. On n'avait donc pas à nous soucier de leur absence d'autant plus que nous avons eu un engagement de leur part. Le directeur du tourisme a touché tout le monde à cet effet», poursuit notre interlocuteur avant de conclure sur un ton de désolation: «Au bout de la course, on n'a malheureusement sur le terrain que deux hôtels» Interrogé sur le pourquoi de la situation qui s'apparente à un boycott qui ne dit pas son nom, le DG de RH International dira: «Moi-même je me suis posé la question de savoir qui de l'organisateur ou de la manifestation est boudé, ou si ce n'est carrément pas le tourisme, lequel cas serait grave.» Pour revenir au Salon, ils sont au total une soixantaine venant des quatre coins du pays pour révéler leur savoir-faire et leurs prestations dans l'optique d'attirer les estivants dans leurs régions respectives, mais aussi pour vendre leurs produits artisanaux. L'Onat, le Touring Club d'Algérie, Tindal de M'sila qui fait office de spécialiste dans la fabrication de tentes et de parasols, le Gsma, fabricant de chalets, Tapis d'or d'Alger, etc.. Une visite guidée a été organisée, hier, au profit des exposants dans la région de Beni Ksila. Tout comme une réunion s'est tenue avec une banque pour voir les opportunités d'aides financières. Le Salon a donc tenu ses promesses en dépit des entraves qui ne disent pas leur nom.