L'ex-président-directeur général de l'Entreprise nationale du transport maritime des voyageurs (Entmv), Issad Kamel, a été placé sous mandat de dépôt, en compagnie de son chef d'escale à Alger, Kamel Eddalia et du directeur commercial (B. K.). L'information a été rendue publique, hier, dans un communiqué, par le procureur de la République près le Pôle pénal économique et financier (cour d'Alger). Deux autres personnes portant les initiales CH. I., adjoint du P-DG, et L. F., responsable de la cellule de numérisation des réservations, ont été placées sous contrôle judiciaire. Selon la même source, l'affaire a trait à la desserte du navire Badji-Mokhtar 3, du 2 juin dernier, assurant la liaison Marseille (France) - Alger, «qui n'a transporté que 72 personnes et 25 véhicules, alors que sa capacité est de 1800 personnes et plus de 600 véhicules et que la demande sur la billetterie était très forte». Pour rappel, la présidence de la République avait annoncé, le 2 juin dernier, le limogeage du P-DG et de son chef d'escale pour «leur comportement qui porte atteinte à l'image de l'Algérie et qui nuit aux intérêts des citoyens». L'enquête ouverte le même jour a conclu que sept responsables de l'entreprise ont été identifiés comme étant les responsables de ces faits, précise le communiqué, qui ajoute que sont également impliqués la directrice de l'administration générale (F. M.) et le directeur de l'exploitation de l'entreprise en France (H. A.). les mis en cause sont poursuivis pour «dilapidation de deniers publics», «abus de fonctions» et «abus d'autorité» et «non-déclaration de biens» et «enrichissement illicite». Par ailleurs, quatre mis en cause dans l'accident qui a coûté la vie à deux jeunes à l'aéroport international Houari Boumediene ont été arrêtés et placés en garde à vue, indique mercredi soir un communiqué de la présidence de la République. Les mis en cause répondent «aux initiales (KH-M) 34 ans, (B-A) 23 ans, (M-B) 24 ans, (B-M) 46 ans, pour leur implication et participation à des faits ayant conduit aux décès des deux victimes», lit-on dans le communiqué. «Il a été procédé également à la suspension administrative de neuf responsables à la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) et à l'aéroport Houari Boumediene. Il s'agit du: directeur de la police aux frontières, la sous-directrice des frontières aériennes, le sous-directeur de la sécurité de l'aéroport, un chef de brigade de sécurité, et le commissaire de police chargé du contrôle aérien», a ajouté la même source. «Le responsable de la salle de contrôle vidéo relevant de la section de la police aux frontières à l'aéroport Houari Boumediene, un chef de service de la même section, le commissaire principal de police chargé de la technique de sécurité au sein de l'aéroport et du contrôle des alentours, ainsi que l'inspecteur de police chargé de la permanence au niveau de l'aéroport ont été aussi suspendus et renvoyés devant la commission disciplinaire en attendant le parachèvement de l'enquête préliminaire prévue par la loi dans le cadre des dispositions du Code de procédure pénale et leur présentation devant le procureur de la République territorialement compétent», a conclu le communiqué de la Présidence.