L'économie nationale reste dépendante des hydrocarbures. Bons résultats pour l'économie algérienne. La balance commerciale a enregistré un excédent de 2,52 milliards de dollars au mois de mai dernier, en hausse de 41,04% par rapport à mai 2005, selon des données du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes. Les exportations ont atteint 4,37 milliards de dollars, soit une hausse de 16,78% par rapport à la même période de 2005, pendant que les importations reculaient de 5,48% totalisant 1,84 milliard de dollars, précise la même source. Sur les quatre premiers mois de 2006, l'excédent commercial avait atteint 9,84 milliards de dollars, en hausse de 49% par rapport à la même période de l'année précédente. Avec 16,67 milliards de dollars de janvier à avril derniers, les exportations s'étaient inscrites en hausse de 20,44% par rapport à la même période de 2005, alors que les importations avaient chuté de 5,71%, totalisant 6,82 milliards de dollars durant les 4 premiers mois de 2006. Mais la balance commerciale algérienne, qui tire ces excédents record depuis plusieurs années consécutives, est fortement soutenue par la flambée des prix des hydrocarbures (pétrole et gaz essentiellement) qui constituent l'essentiel des exportations de l'Algérie (97%). Cette dépendance quasi totale de l'économie nationale aux ressources naturelles concentrée dans le Sud, renseigne sur sa grande fragilité. Et pourtant comme l'a précisé le président Abdelaziz Bouteflika dans son discours hier, «depuis 2000, l'Etat n'a pas lésiné sur les moyens pour concrétiser dans les faits sa politique de développement». Plus optimiste, le chef de l'Etat a lui aussi soutenu les résultats positifs qui «sont largement» perceptibles aujourd'hui. «J'enregistre avec satisfaction les résultats des actions déjà menées dans ce cadre, et les chiffres sont plus qu'éloquents puisque le montant cumulé notifié durant les cinq dernières années (2001-2005) au titre des plans sectoriels de développement et des plans communaux de développement est de 1.557,5 milliards de DA, dont 40 milliards de DA au titre du programme d'urgence qui était destiné à accompagner les populations pour leur retour dans les zones touchées par les effets du terrorisme». Durant la même période, les investissements des programmes déconcentrés ont augmenté au taux moyen annuel de 39%. Rapporté à la population, le montant des investissements sur la période considérée est de 4700 DA/habitant, passant ainsi de 4000 DA/habitant en 2001 à 13.500 DA/habitant en 2005, soit une hausse de 237%. «Cet effort financier a permis de réhabiliter un maximum d'infrastructures administratives et éducatives, de réduire, voire d'arrêter l'exode rural, et de favoriser le retour des populations dans leurs localités d'origine». Pour sa part, le programme de soutien à la relance économique, lancé immédiatement après pour une période de quatre années (2001-2004), a bénéficié d'une enveloppe globale évaluée à 555 milliards de DA «devant permettre la réalisation des 45.997 projets retenus. Ce sont là quelques indicateurs d'un bilan de plus de cinq années de réalisations qui incitent à initier encore plus d'actions pour parachever l'effort de reconstruction nationale que nous avons engagé ensemble ces dernières années». Parallèlement à ce programme de développement local qui touche l'ensemble des wilayas du pays, les programmes spécifiques de développement pour les régions du Sud et des Hauts-Plateaux permettent d'entreprendre de multiples actions de rattrapage au profit des populations de ces wilayas. Cet optimisme officiel est renforcé par une manne financière exceptionnelle illustrée par les 66 milliards de dollars de réserves de change.