Le ministre tchadien de la Sécurité publique et de l'Immigration, Idriss Dokony Adker, a été reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, dans le cadre de la concertation permanente entre les deux pays sur les dossiers de la sécurité publique et l'immigration. Les sources du ministère des Affaires étrangères ont affirmé que la rencontre s'est focalisée sur «les derniers développements de la situation sécuritaire en Afrique, et plus particulièrement dans la région sahélo-saharienne, ont été abordés à la lumière des défis imposés par la prolifération de la menace terroriste et de la criminalité transnationale dans cette région», mentionne-t-on.L'Algérie est bien sollicitée par ses voisins africains de par l'expérience et le savoir-faire qu'elle possède en matière de gestion de la sécurité publique et des résultats obtenus dans ce domaine délicat. L'Algérie a réussi son challenge en ce qui concerne la gestion des situations en rapport avec la sécurité publique sans que cela n'entraîne des conséquences relevant de dépassements ou même de bavures. Le Mouvement populaire du 22 février 2022 est un exemple typique d'une gestion qui a montré son niveau et son professionnalisme avéré. C'est dans ce contexte que s'inscrit la visite du ministre tchadien de la Sécurité publique et de l'Immigration, Idriss Dokony Adker. C'est une visite qui va permettre à l'Algérie de transmettre son savoir-faire dont les compétences sont sur le terrain en apportant leur contribution à d'autres pays frères comme la Tunisie, la Libye, la Mauritanie et d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest. À ce propos, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger,Ramtane Lamamra, a souligné la mise en évidence «des orientations stratégiques que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a imprimées à l'action de l'Algérie en Afrique en termes de promotion de la sécurité et de l'intégration continentales pour concrétiser les ambitions de l'Agenda 2063 de l'Union africaine», et d'ajouter «l'attachement au principe de solutions africaines aux problèmes de l'Afrique, des deux pays et au rôle déterminant qui incombe à l'organisation continentale en matière d'établissement de partenariats effectifs et mutuellement avantageux», souligne-t-on. L'Algérie a tout le temps fait appel à ses voisins africains pour asseoir un mécanisme efficace en matière de sécurité et de lutte contre le crime organisé, le terrorisme et l'extrémisme violent. Cette démarche est soutenue par une approche dont les solutions sont déterminées par la mise en place de mesures à même de répondre aux véritables problèmes dans lesquels se trouvent les pays du Sahel sur le plan économique et social. C'est dire que la conception algérienne n'est pas strictement sécuritaire, elle offre un éventail de solutions pour absorber les poches de l'extrémisme violent et les tentatives répétées du terrorisme transnational d'installer ses groupes d'une manière durable dans la région. L'Algérie s'impose comme un partenaire incontournable en tant que puissance régionale de par l'approche équilibrée qu'elle développe et de par la maîtrise des questions sécuritaires. Ce capital d'expérience est en train de se matérialiser à travers cette sollicitation accrue des pays du continent africain dans le cadre de la formation de leur police et des cadres qui auront à gérer la sécurité publique et lutter contre le crime organisé et l'extrémisme violent. L'implication de l'Algérie dans la mise en place de solutions concrètes en matière de gestion des situations d'instabilité sécuritaire dans les pays sahélo-sahariens et ceux de l'Afrique de l'Ouest, participe grandement dans le retour de la stabilité et le calme. Mais la coordinations des efforts est la vision idoine que l'Algérie développe avec les pays voisins, surtout les pays frontaliers, pour agir efficacement et d'une manière rapide contre toute menace terroriste ou de déstabilisation de la paix civile dans la région. Le rôle leader de l'Algérie est en train de se vérifier aujourd'hui, c'est ce qui a incité les pays africains à solliciter l'expérience algérienne et à s'inspirer d'elle.