Le détenu Benhalima Mohamed Azouz revient avec des aveux exclusifs qui mettent à nu les plans ourdis à l'étranger pour déstabiliser le pays. Dans le flot de ces nouvelles révélations, il dévoile l'existence de deux mystérieux personnages «membres du bureau exécutif de Rachad». Dans ces témoignages inédits diffusés par la télévision algérienne sous le titre «Chemin de la félonie...détails de la conspiration», Benhalima reste évasif sur l'identité de ces deux hommes, se contentant de préciser qu'ils activent «sous le couvert de l'anonymat et n'apparaissent jamais en public». L'autre mystérieux personnage qui apparaît dans le discours de Benhalima n'est autre qu'Hermès, avec qui il traitait par le biais de messages via l'application «Telegram». Hermès, a-t-il expliqué, chapeautait les récits de Larbi Zitout, responsable du mouvement terroriste Rachad. Benhalima a, ainsi, mis à nu les plans machiavéliques ourdis, sous des latitudes hostiles, pour miner la cohésion du pays. Il est, en effet, revenu dans la première partie de ses aveux sur les traîtres et les félons tapis à l'étranger afin de montrer au peuple algérien leur véritable nature et les moyens qu'ils utilisent pour frapper au coeur les institutions de la République, notamment l'Armée nationale populaire ANP. Benhalima a cité à la faveur de ces nouvelles révélations, l'exploitation des jeunes Algériens dans des plans ciblant l'Etat algérien et l'ANP en particulier. La sale besogne, a indiqué Benhalima, est sciemment alimentée par de l'argent et des fetwas d'origines douteuses pour entretenir les sauts et leurs velléités subversives. Au fil de ses aveux, Benhalima enfonce littéralement Larbi Zitout et sa nébuleuse terroriste «Rachad». Rappelant avoir rejoint les rangs de l'ANP en tant que chauffeur, Benhalima a indiqué avoir pris contact en août 2019 avec le nommé Mohamed Abdellah à qui il a fait part de son désir d'émigrer, ajoutant s'être senti à l'aise puisque ce dernier était un ancien militaire. «Tout a commencé avec Messenger», raconte-t-il en rappelant avoir communiqué son intention d'émigrer à Mohamed Abdellah. «L'opportunité était immédiatement exploitée par Larbi Zitout qui préférait me maintenir comme taupe au sein de l'ANP»,poursuit-il. En véritable relais, Mohamed Abdellah contactait systématiquement Larbi Zitout, responsable du mouvement terroriste Rachad, pour le tenir informé des détails des discussions, a, par ailleurs fait savoir Benhalima qui a relevé que l'objectif de Larbi Zitout consistait à recruter des militaires actifs au sein des différentes unités de l'ANP pour lui servir de sources d'informations et les exploiter par la suite dans ses plans. Benhalima a, en outre, précisé avoir quitté l'Algérie en septembre 2019 à destination d'Alicante, en Espagne, où il a donc fini par rencontrer physiquement Mohamed Abdellah qui était son intermédiaire avec Larbi Zitout. Ce-dernier lui a, alors, fourni des aides financières pour lui faire du chantage, à travers ses frères Miloud et Ismaïl ainsi que le nommé Moussa Zerrari résidant à Lyon, en France. Il a également évoqué son premier contact avec le surnommé «Amir Dz» qui a pris attache avec lui pour lui demander son numéro de téléphone. En octobre 2019, Benhalima a dit avoir été admis dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile à Tolosa, en Espagne, où il a commencé à diffuser des vidéos d'incitation suite à des orientations données par Ismaïl Zitout. À cette période, il a été contacté par Larbi Zitout pour lui demander de lancer une chaîne YouTube, selon les aveux de Benhalima qui a relevé qu'Ismaïl Zitout était le responsable médiatique de son frère Larbi. D'après ces aveux, Larbi Zitout est la tête pensante du mouvement terroriste Rachad qui compte également Abbas Aroua, Mourad Dehina, Rachid Mesli, Nazim Taleb et deux autres binationaux. Le détenu Benhalima a indiqué avoir subi des pressions de la part de Larbi Zitout qui l'avait d'ailleurs gonflé à bloc à la doctrine salafiste et l'a forcé à rester en Espagne et l'exploiter dans ses plans de propagande visant l'Algérie.