Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a procédé à l'inspection et à l'inauguration de plusieurs projets relevant de différents secteurs à l'occasion de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée, hier à Oran. A son arrivée à l'aéroport international Ahmed Ben Bella d'Oran, le président de la République a été accueilli par les autorités locales civiles et militaires. Après avoir écouté l'hymne national, il a passé en revue un détachement de l'Armée nationale populaire qui lui a rendu les honneurs. Quatre avions de combat des forces aériennes de l'ANP survolaient l'aéroport international d'Oran pour saluer le président de la République à son arrivée dans la capitale de l'Ouest du pays. Par la suite, le Président Tebboune s'est rendu, à bord d'un hélicoptère présidentiel, à Aïn El Kerma où il a procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer, dans la localité de "Cap Blanc" (daïra de Boutlelis). Le projet de réalisation de cette station, dont le délai de réalisation est fixé à 28 mois, a été confié à des filiales du groupe Sonatrach. A cette occasion, le Président Tebboune a mis l'accent sur la nécessité d'assurer un approvisionnement régulier des citoyens en eau potable durant la période estivale et d'éviter les coupures durant de longues périodes, soulignant qu'"il est formellement interdit de couper l'eau durant deux jours successifs". En ce sens, il a relevé qu'il était du devoir des autorités concernées de "respecter leurs engagements vis-à-vis du citoyen" en ce qui concerne les programmes d'alimentation en eau potable, faisant observer à ce propos que "le citoyen n'exige pas des miracles" et qu'il "est préférable d'assurer un approvisionnement d'eau durant deux ou trois heures par jour plutôt que de couper l'AEP pour une longue période". Le Président Tebboune a recommandé d'utiliser l'eau dessalée pour satisfaire les besoins des consommateurs, alors que celle provenant des nappes et des barrages devrait être réservée pour l'irrigation agricole. "Aujourd'hui, nous sommes en mesure de réaliser ces stations avec nos propres moyens", a-t-il indiqué, relevant que "la conjugaison des efforts permettra de libérer l'Algérie des problèmes d'approvisionnement en eau potable". Concernant les projets de réalisation de cinq stations de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 300.000 m3 par jour chacune dans différentes wilayas et devant permettre de porter la production à 3,3 millions de m3, le président de la République a souligné qu'il s'agit d'importantes infrastructures qui garantiront l'approvisionnement en eau potable, notamment dans les villes à forte densité démographique. Il a, en outre, rappelé que l'Algérie, avec ses 74 barrages hydrauliques, dont 90% ont été construits après l'indépendance, occupe la première place dans ce domaine à l'échelle maghrébine et africaine, faisant observer que "ce réseau reste insuffisant eu égard à la sécheresse que connaît le pays depuis quatre ou cinq années". Le chef de l'Etat a également invité les citoyens à "faire preuve de patience, en attendant l'achèvement des projets", recommandant, en parallèle, aux sociétés de distribution d'eau de "ne plus priver d'eau le citoyen durant deux jours consécutifs ou plus". "Même si l'eau devient rare, il est possible de la fournir aux citoyens pendant quelques heures par jour en attendant que la situation s'améliore", a-t-il indiqué, ajoutant que "l'eau est une affaire de gestion plus qu'une affaire de pénurie". Dans ce sens, il a invité les responsables du secteur à revoir les données liées à la production et à la distribution de ce produit vital, qui "ne reflètent pas parfois la réalité". Il a également inauguré la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Oran et visité ses différentes installations, avant de suivre un exposé présenté par le directeur de l'aéroport d'Oran. A cette occasion, le Président de la République a insisté sur la nécessité d'accompagner cette nouvelle infrastructure par des sociétés étatiques fortes qui se chargeront de sa maintenance, appelant en outre les responsables de l'aéroport à améliorer la qualité des prestations de service et assurer une gestion optimale de cette aérogare. "Il faut désormais changer de mode de gestion et confier aux jeunes compétences la gestion des grands projets", a-t-il affirmé. Cette installation qui répond aux normes internationales, est considérée comme un joyau architectural avec la combinaison des styles architecturaux mauresques et moderne. Quant à sa capacité d'accueil, elle est de 3,5 millions passagers par an et pourrait atteindre jusqu'à 6 millions de passagers. Réalisée par le Groupe Cosider, l'aérogare comprend également une zone de fret aux standings internationaux d'une superficie de 4.000 mètres carrés, alors que la capacité d'accueil de cette infrastructure (parking) a été augmentée de 15 à 25 avions. L'éclairage à l'intérieur de l'aérogare est alimenté par l'énergie solaire, devenant ainsi le premier aéroport au niveau africain à adopter cette nouvelle technologie. Quelque 4.550 panneaux photovoltaïques de haute qualité ont été installés sur le toit de l'édifice, sur une superficie de 14.500 m2. Cette technologie permet la récupération de 25% de l'énergie qui alimentera l'aéroport international d'Oran. L'aérogare est également dotée d'un parking de trois étages pouvant accueillir 1200 véhicules, ainsi que d'un autre parking extérieur d'une capacité similaire. Lors de cette visite, le Président Tebboune a inauguré, dans la commune de Bir El-Djir, le nouveau complexe olympique baptisé au nom de l'ancien joueur international, le défunt Miloud Hadfi, et inspecté un stade de football d'une capacité de 40.000 places, une salle omnisports et un centre pour sports aquatiques, ainsi que le village méditerranéen. Le Président de la République a, par la même occasion, procédé à l'inauguration d'un hôpital des grands brûlés. Après avoir visité les différents services de cet établissement hospitalier d'une capacité d'accueil de 125 lits, il a écouté un exposé sur cette structure, mettant en exergue la nécessité d'ouvrir de nouveaux services des urgences pour atténuer la pression exercée sur les hôpitaux qui traitent les grands brûlés. Le nouvel hôpital comprend un service de prise en charge des grands brûlés, un autre destiné à la chirurgie réparatrice pour enfants et adultes, un service de réanimation et un autre de chirurgie maxilo-faciale.