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La face barbare du Makhzen
37 migrants, au moins, tués par les forces de répression marocaines
Publié dans L'Expression le 27 - 06 - 2022


Le monarque marocain Mohammed VI et le chef du gouvernement du royaume d'Espagne Pedro Sanchez portent désormais la mort au front. Un signe distinctif qui unit ces alliés de circonstance et leurs régimes respectifs. Les victimes: de jeunes migrants en majorité des Subsahariens qui ont fui la pauvreté, la misère, l'instabilité politique de leur pays pour des cieux plus cléments qui leur permettraient d'entrevoir, d'espérer un avenir meilleur. Un rêve qui s'est éteint aux portes de l'Europe. Au pied de la clôture de fer qui sépare l'enclave espagnole Melilla du territoire marocain où 37 d'entre eux, au moins, qui ont tenté de franchir cet ultime obstacle pour atteindre le «Graal», trouveront la mort après une intervention d'une violence inouïe des forces de répression marocaines qui s'est soldée par un massacre. Le bilan risque de s'alourdir. 76 blessés dont 13 grièvement sont entre la vie et la mort. Les images répercutées par les télévisions du monde entier et les réseaux sociaux, sont extrêmement choquantes, humiliantes, inhumaines. Elles témoignent du caractère barbare du Makhzen. Des images diffusées par l'Association marocaine des droits de l'homme montrent des migrants arrêtés par les forces de répression marocaine entassés les uns sur les autres à même le sol bafouant le moindre respect à la dignité humaine. Bon nombre d'entre eux avaient le visage en sang. Des voix se sont élevées pour réclamer une enquête indépendante sur les circonstances de cette tragédie. «Nous appelons à l'ouverture d'une enquête rapide et transparente», a déclaré aux médias, Mohamed Amine Abidar, le président de la section de l'Amdh à Nador, dans le nord du Maroc. L'ouverture immédiate d'une enquête judiciaire indépendante du côté marocain comme espagnol, ainsi qu'au niveau international pour faire toute la lumière sur ce drame humain, a par ailleurs été exigée par l'ONG espagnole Caminando Fronteras, spécialiste des migrations entre l'Afrique et l'Espagne. Des montées au créneau qui ont tranché avec le silence assourdissant de l'Union européenne qui a vu pourtant cette tragédie se jouer à une encablure de ses murs. La vie d'un Africain ne serait donc pas à ce point importante pour qu'elle lui soit ôtée avec une telle sauvagerie. Pour qu'elle soit défendue, protégée avec force comme il est d'usage. Comme le stipulent les textes de loi qui ont consacré les droits de l'homme. Si l'UE continue à se murer dans le silence dans cette affaire cela équivaudrait incontestablement à un mépris pour le droit à la vie. Si prompte à critiquer les autres pays sur leur bilan en matière de droits de l'homme et à s'ériger en espace respectueux de l'Etat de droit elle serait logiquement suspectée de prévaloir les intérêts étroits de certains d'un de ses Etats membres, l'Espagne et d'un de ses partenaires, le Maroc, avec lequel elle est liée par des accords commerciaux, le très controversé accord de pêche qui inclut le Sahara occidental notamment. Défiant ainsi la légalité internationale. Désormais acoquinés dans le dossier sahraoui Rabat et Madrid voguent vers d'autres aventures sanglantes meurtrières: l'immigration clandestine en l'occurrence. C'est en effet la lune de miel, sanglante, entre les deux capitales depuis que le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a soutenu publiquement le plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental. Une union scellée dans le drame. Dans le sang. Celui d'enfants d'Africains qui n'avaient pour rêve que de vivre paisiblement dans un pays qui leur offrirait un avenir meilleur. Les déclarations ne laissent planer aucun doute sur cette «équipée sauvage». «La gendarmerie marocaine avait travaillé en coordination avec les forces de sécurité (espagnoles) pour repousser cet assaut si violent dont nous avons été témoins. S'il y a un responsable de tout ce qui s'est produit à la frontière, ce sont les mafias qui se livrent au trafic d'êtres humains», avait déclaré Pedro Sanchez pour la justifier. Qui visait-il? Certainement pas son acolyte...

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