Le ministre de l'Intérieur, Kamel Beldjoud, a rencontré, hier, à El Tarf son homologue tunisien, Tawfik Charafeddine, dans le cadre des préparatifs en cours pour rouvrir les frontières terrestres entre les deux pays aux voyageurs à compter du 15 juillet courant. La rencontre s'est déroulée au poste frontalier d'Oum Tboul où le point a été fait sur les préparatifs relatifs à la réouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et la Tunisie en application de la décision commune du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue tunisien, Kaïs Saïed, de rouvrir les frontières terrestres entre les deux pays, à la mi-juillet. La rencontre a eu lieu en présence des walis des wilayas frontalières avec la Tunisie, à savoir El Tarf, Tébessa, Souk Ahras et El Oued, ainsi que du directeur général des Douanes algériennes, Noureddine Khaldi. Annoncée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son homologue tunisien Kaïs Saïed, la réouverture des frontières entre les deux pays, reflète l'excellence des relations, et annonce le retour des grands départs des estivants. Une bonne nouvelle pour ces derniers, qui attendaient avec impatience de pouvoir programmer leurs vacances d'été. Il y a lieu de rappeler que le poste frontalier n'était pas totalement fermé à la circulation, dans la mesure où le transport de marchandise y était autorisé. Cela étant, pour accueillir les estivants dans les meilleures conditions, une préparation rigoureuse s'impose. D'autant plus que la Tunisie reste la destination la plus prisée par les Algériens, pour ces formules accessibles à toutes les bourses, et pour la qualité des prestations et des services offerts. Il faut s'attendre pour cette année à un grand rush, notamment après trois ans de perturbations et de ruptures dues aux effets de la crise sanitaire. Des deux côtés, l'impatience est grande, dans la mesure où le tourisme, l'une des premières ressources de la Tunisie renoue avec les grandes réservations. Alors que du côté algérien, les agences de voyages n'attendaient que cette nouvelle pour confirmer leurs formules et lancer leurs offres de services. Il faut dire cependant que cet engouement massif vers la destination «Tunisie» s'explique en grande partie par la faiblesse du tourisme local, et notamment par le rapport qualité /prix. À ce sujet, tout le monde s'accorde à dire que malgré l'existence de sites et de complexes touristiques en Algérie qui offrent d'excellentes prestations, il n'en demeure pas moins, que les tarifs restent inabordables. C'est sur ce point que la Tunisie a joué la carte du tourisme de masse avec une qualité de services qui défie toute concurrence. Autrement dit, il est plus intéressant sur le plan financier et sur le plan qualité d'opter pour un séjour en Tunisie. Il est clair dans ce sens, que c'est sur cette faiblesse que l'Algérie est en phase de réformer le secteur du tourisme, en vue de remédier aux lacunes et dysfonctionnements qui ont compris l'essor du secteur. D'autant plus que les atouts et les sites témoignent d'un potentiel énorme. Il s'agit pour l'heure de relever les défis, notamment en matière d'infrastructure et de capacités d'accueil. D'autre part, il est impératif de renforcer les moyens et outils de formation, en vue d'atteindre des niveaux de prestations satisfaisants, et susceptibles de regagner en attractivité. En attendant, il est tout aussi important de procurer aux estivants en partance pour la Tunisie, la possibilité d'organiser des vacances sans se ruiner. Reste à espérer que les procédures et les mesures d'accueil au niveau du poste frontalier seront à la hauteur des attentes des estivants.